Visite peu commune au parc Bellevue

Photo de Marilyne Demers
Par Marilyne Demers
Visite peu commune au parc Bellevue
Une Grande aigrette photographiée par l’ornithologue Michel Auger au parc Bellevue, à Drummondville. (Photo : Gracieuseté – Michel Auger)

ORNITHOLOGIE. La présence d’une Grande aigrette au parc Bellevue, à Drummondville, au cours des derniers jours, n’est pas passée sous le radar de l’ornithologue Michel Auger.

«Je m’adonnais à passer par là en vélo, au début de la semaine, quand j’ai vu une tache blanche. Elle m’intriguait parce que ce n’est pas commun. Comme j’ai toujours mes jumelles avec moi, je me suis mis à l’observer. J’ai vu que c’était une Grande aigrette», raconte ce passionné des oiseaux.

Si ses populations sont relativement petites au Canada, on la retrouve notamment sur les plaines du Saint-Laurent et des lacs Ontario et Érié. «Ce n’est vraiment pas fréquent de la voir dans les environs. Moi, c’est la première fois que j’en vois une au niveau de la rivière Saint-François, ici. C’est plus commun de les apercevoir le long du fleuve Saint-Laurent, à l’embouchure de la rivière Saint-François ou de la rivière Nicolet. Occasionnellement, elles suivent la rivière», poursuit-il.

(Photo gracieuseté – Michel Auger)

Entièrement blanche, la Grande aigrette a une taille comparable au Grand héron. «En fait, anciennement, on l’appelait le héron blanc. La Grande aigrette est d’un peu plus grande envergure qu’un héron, mais moins massive, fait-il savoir. C’est un bel oiseau, d’un blanc immaculé. Ses pattes sont noires et son bec jaune. Il a du vert près de l’œil. Il est très facile à voir!»

Durant les derniers jours, Michel Auger s’est rendu au parc Bellevue, tôt le matin. Il s’est assis à la table à pique-nique installée non loin de la descente de bateau, jumelles et appareil photo en main.

«Elle est seule. Comme un héron, elle reste immobile et quand elle voit passer un poisson, elle l’attrape. La Grande aigrette adore être dans les battures parce qu’il y a beaucoup de petits poissons, de grenouilles et d’insectes. Si un caneton passe à côté, sa vie est en danger. Quand elle a fini de manger, elle aime se percher dans les arbres», observe-t-il.

Si la Grande aigrette a aussi été aperçue le long du chemin Hemming durant son passage à Drummondville, elle semble préférer les battures près du parc Bellevue. «Il y a deux hérons qui se tiennent là aussi, mais la Grande aigrette, elle est bonne pour la COVID-19, parce qu’elle ne tolère pas la présence à moins de trois mètres», lance l’ornithologue à la blague.

La Grande aigrette n’est pas la seule espèce à profiter de la rivière Saint-François, alors que Michel Auger remarque que le pygargue à tête blanche y a élu domicile. Avis aux amoureux de la nature, gardez l’œil ouvert!

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