Un pas de plus vers l’inclusion des enfants à la Maison de la famille

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Par Emmanuelle LeBlond
Un pas de plus vers l’inclusion des enfants à la Maison de la famille
Guylaine Bouchard, éducatrice responsable de la halte-garderie à la Maison de la famille Drummond, et Élaine Lechasseur, directrice de l’organisme. (Photo : Ghyslain Bergeron)

COMMUNAUTÉ. Faciliter l’intégration et la participation d’enfants ayant des besoins spécifiques aux activités de la halte-garderie : voici l’objectif d’un projet pilote qui a récemment été lancé à la Maison de la famille Drummond.

De plus en plus d’enfants requièrent des interventions adaptées ou des ressources additionnelles pour répondre à leurs besoins en matière d’intégration et de participation sociale, remarque Guylaine Bouchard, éducatrice responsable de la halte-garderie à la Maison de la famille Drummond.

«Après la pandémie, les besoins ont explosé. On n’est pas les seuls. Dans les services de garde en milieu familial et les centres de la petite enfance, il y a vraiment beaucoup d’enfants qui ont des difficultés», fait-elle savoir.

La halte-garderie offre du répit pour les parents qui ont besoin d’une pause.(Photo : Ghyslain Bergeron)

«En 2020, j’en avais peut-être trois. En 2021, j’en avais 20. On a environ 110 à 130 enfants différents par année. Ça fait beaucoup», ajoute-t-elle.

Ces enfants ont des profils variés. Certains présentent un trouble du spectre de l’autisme et d’autres ont un trouble du langage. «Il y a aussi les enfants qui sont issus de l’immigration qui ne parle pas français et les enfants qui vivent dans un milieu défavorisé», informe Guylaine Bouchard.

Le ministère de la Famille du Québec a octroyé une subvention de 43 300 $ à l’organisme communautaire, soutenant financièrement le développement de stratégies pour favoriser l’inclusion de cette clientèle.

Au cours des deux prochaines années, la Maison de la famille Drummond mettra en place différents moyens en évaluant les résultats.

L’accompagnement personnalisé fait partie des pistes explorées par l’organisme. «À partir du mois de septembre, on a observé les enfants afin de faire du repérage. De là, on a fait des rencontres avec les parents et les intervenants. On a développé des stratégies. Par exemple, un petit garçon autiste avait de la difficulté au niveau social. On lui a fait des pictogrammes. Je les ai utilisés à la halte-garderie. Je les ai donnés à la mère pour qu’elle le pratique et qu’elle me dise son point de vue. Ce dont on s’est rendu compte, c’est que ça ne marche pas. On va développer d’autres stratégies», explique Guylaine Bouchard.

Des suivis seront effectués sur une base régulière. «Périodiquement, il va avoir d’autres observations qui vont être faites avec la même grille pour voir l’évolution de l’enfant. Ça permet de cibler ce qui a fonctionné ou pas», indique la directrice générale, Élaine Lechasseur.

La halte-garderie offre aux enfants un ensemble d’activités pour leur bien-être.(Photo : Ghyslain Bergeron)

La subvention permettra entre autres à l’organisme d’acheter du matériel pour la halte-garderie. Tente, écouteurs antibruit, toutous lestés, balles antistress : un coin calme sera aménagé. Les enfants qui sont réactifs aux stimulus environnementaux, aux bruits, aux couleurs vives et aux mouvements pourront profiter de cet espace.

Des appareils de traduction de langue figurent également sur la liste d’achats. «On voit un petit peu plus d’enfants immigrants à Drummondville, depuis les dernières années. Pour nous, il y a un problème au niveau du langage. On ne parle pas arabe ni espagnol, mentionne Élaine Lechasseur. Les traducteurs vont outiller les bénévoles et les responsables de la halte-garderie pour mieux communiquer avec les enfants. Ça va les amener à mieux participer à nos activités.»

De plus, des formations seront bientôt offertes aux parents, aux bénévoles et aux intervenants de l’organisme, question d’enrichir leurs connaissances sur les différentes réalités vécues par les enfants.

Rappelons que la halte-garderie offre un répit aux parents qui sont membres de la Maison de la famille Drummond. Elle reçoit les enfants âgés de la naissance à cinq ans, pour une période d’environ trois heures. Le service offre aux petits des activités divertissantes et stimulantes.

Jouer et bouger

En parallèle, la Maison de la famille Drummond a obtenu une subvention de 2300 $ pour mettre sur pied une nouvelle initiative, soit le mini gym. Ce soutien provient d’une collaboration entre Loisir Sport Centre-du-Québec, la Table intersectorielle régionale saines habitudes de vie du Centre-du-Québec et de la direction de santé publique du CIUSSS MCQ. «C’est une activité libre. L’idée est de faire jouer les enfants et leur faire dépenser de l’énergie», souligne Élaine Lechasseur, en précisant qu’une figure parentale doit être présente. Les familles auront accès au mini gym dès janvier.

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