Le «no-show» limité à Drummondville malgré sa hausse au Québec

Le «no-show» limité à Drummondville malgré sa hausse au Québec
Renaud Doucet, gérant de la brasserie Daniel Lapointe, n’est pas préoccupé par le «no-show» puisqu’il compte sur une clientèle régulière et fidèle. (Photo : Félix Gallant)

RESTAURATION. Le mouvement du «no-show» prend de plus en plus d’ampleur dans les restaurants du Québec depuis quelques mois. À Drummondville, ce phénomène semble être plus discret; les gens honorant dans la grande majorité du temps leur réservation.

Le Shaker, la Cage – brasserie sportive, la brasserie Daniel Lapointe ou bien La Muse sont des restaurants à Drummondville qui sont hautement fréquentés les soirs de fins de semaine et demandent souvent de réserver pour s’assurer d’une place. Contrairement à ailleurs, le mouvement du «no-show» ne semble pas les affecter de façon significative.

«Ça n’a pas vraiment d’énorme impact pour nous. C’est surtout quand des groupes se présentent en retard, en avance ou bien s’ils sont plus petits que prévu. Ça pose un peu plus problème parce que chaque serveuse va être affectée à des sections précises et elle va faire une petite soirée, donc un petit salaire parce qu’un groupe va annuler. Cependant, c’est assez rare que ça arrive», raconte Renaud Doucet, gérant de la brasserie Daniel Lapointe.

Au restaurant La Muse, la co-propriétaire, Janie Vincent, affirme que le «no-show» ne dérange pas trop les opérations de l’établissement.

«Ça dépend des saisons! On en a un peu l’été. Pour des groupes, ça peut nous arriver une fois aux deux semaines. On a développé un système pour que ça nous arrive le moins possible. On prend les numéros de téléphone, les noms et on rappelle la veille pour confirmer avec eux. On en a de moins en moins», précise-t-elle.

Pour de nombreux restaurants du boulevard Saint-Joseph comme le Shaker, la Cage ou bien le Boston Pizza, les restaurateurs affirment que la plupart du temps, ils sont victimes du «no-show» que deux à trois fois par mois et ça implique des petits groupes de deux ou trois personnes la majorité du temps. Certains restaurants au Québec doivent jeter de la nourriture ou subissent d’importantes pertes en dollars, mais pour les restaurants mentionnés, ce n’est pas le cas, car ils réussissent souvent à combler les quelques places vides par des clients qui se pointent le bout du nez sans réservation.

Le Boston Pizza est l’un des restaurants sondés qui a vu ses clients respecter leurs réservations dans une très grande majorité du temps. (Photo : Félix Gallant)

Au Boston Pizza, une employée a expliqué qu’elle a été témoin au fil de sa carrière de grands groupes de personnes qui ont annulé leur réservation. Cependant, c’est arrivé trois ou quatre fois sur une période de 15 ans.

Pour éviter de mauvaises surprises, une technique est de plus en plus utilisée par les restaurateurs. Il s’agit de rappeler les clients pour savoir s’ils comptent toujours se présenter. Par exemple, le Shaker, la brasserie Daniel Lapointe, La Muse ou bien le Boston Pizza s’assurent d’avoir une confirmation de la présence ou non d’un groupe.

Mettre une pénalité

Actuellement, pas moins de 69 % des Québécois sont en faveur de l’imposition d’une pénalité aux gens qui n’honoreront pas leur réservation. À Drummondville, plusieurs restaurants sondés ne se sont pas vraiment plongés sur la question étant donné que les conséquences sont limitées à ce jour.

«Il faudrait qu’il y ait beaucoup plus de no-show pour qu’on considère la pénalité. On veut laisser l’opportunité à tout le monde de se présenter et, s’il y en a un qui n’est pas là parce qu’il est pris dans le trafic ou qu’un incident survient dans la famille, on ne veut pas faire en sorte que ce type de clientèle soit pénalisé de façon négative», assure Renaud Doucet.

Janie Vincent est pour sa part mitigée quant à l’instauration d’une pénalité. «C’est dur à dire, car ça pénalise notre clientèle qui est fiable. C’est une minorité des gens qui ne se présentent pas et parfois ils ne viennent pas à cause de certains imprévus.»

D’ailleurs, M. Doucet a sa petite idée des raisons qui font que les gens respectent maintenant leur réservation. «J’avais des gens dans mon entourage qui sortaient le soir et réservaient à deux ou trois restaurants pour ensuite choisir celui dont ils voulaient aller. Je pense que les gens ont compris avec le temps que la restauration n’est pas un milieu facile et qu’il est mieux de se pointer à sa réservation», conclut-il.

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