Le CRECQ précise le portrait écologique de la région

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Par Louis-Philippe Samson
Le CRECQ précise le portrait écologique de la région
Une nouvelle population des tortues des bois a été découverte lors des travaux d’inventaires des noyaux et des corridors écologiques. (Photo : gracieuseté)

ENVIRONNEMENT. Les actions environnementales menées cet été par le Conseil régional de l’environnement du Centre-du-Québec (CRECQ) ont déjà donné des résultats encourageants.

Le CRECQ a reçu, en juillet, une subvention de deux millions de dollars afin de réaliser l’inventaire de noyaux et de corridors écologiques de la région. La plupart de ces travaux ont été réalisés sur des terrains privés en collaboration avec les propriétaires. Ceux-ci ont permis à l’organisme de faire plusieurs constats appréciables.

«Nous avons notamment découvert une nouvelle population de tortues des bois dans la MRC de Drummond et des espèces floristiques menacées, a exposé la directrice générale du CRECQ, Andréanne Blais. Nous avons aussi caractérisé des milieux humides afin de permettre aux propriétaires de mieux les localiser sur leur terrain et de les éviter lors de travaux.»

Une soixantaine de propriétaires ont donc participé à cette étude durant l’été. D’ailleurs, l’organisme a aussi pu orienter ses travaux selon les intérêts des participants. Certains d’entre eux ont même fait des démarches afin de protéger légalement leur milieu naturel auprès de Nature-Avenir.

Ces inventaires permettent ensuite la mise en œuvre d’actions visant à restaurer des milieux écologiques. Mme Blais donne l’exemple d’anciennes sablières et d’anciens secteurs de coupes forestières sur lesquels des aménagements fauniques peuvent être faits. Le travail réalisé auprès des propriétaires forestiers leur permet d’adapter leurs pratiques pour tenir compte des éléments écologiques se retrouvant sur leurs terrains.

«Nous sommes à finaliser un projet de quatre hectares sur les terrains de Waste Management où nous restaurons la sablière afin de créer un habitat pour les oiseaux champêtres conjointement avec le GARAF (Groupe d’aide pour la recherche de l’aménagement de la faune)», a signalé Andréanne Blais.

Ces inventaires écologiques ont été réalisés dans la plupart des municipalités de la MRC de Drummond et ailleurs au Centre-du-Québec durant l’été.

Caractérisation de milieux naturels

Plus tôt en septembre, la MRC de Drummond a mandaté l’organisme pour la réalisation d’études de trois secteurs moins connus du Parc régional de la forêt Drummond (PRFD). L’objectif est de caractériser ces milieux naturels et humides afin de brosser le portrait écologique de ces endroits. Deux d’entre eux, qui sont un milieu humide et un cours d’eau, se trouvent dans le secteur ouest du parc. L’autre, un milieu humide, est situé dans le secteur est.

«On étudiera des secteurs de la Forêt Drummond dont l’écologie est moins bien connue. On recensera les espèces fauniques, floristiques, l’état des cours d’eau et la qualité des milieux humides, par exemple. Il s’agit de faire l’inventaire écologique de ces endroits pour ensuite monter un plan d’action de conservation», a précisé la directrice générale du CRECQ.

Ce plan d’action pourra prévoir autant l’aménagement de sentiers pédestres afin de faire découvrir ces milieux qu’une approche de conservation plus intégrale qui limiterait la présence humaine.

Pour ce faire, la MRC verse un montant de 12 000 $, conditionnel à l’admissibilité de la dépense au Fonds de la biodiversité du Parc régional, au CRECQ afin de financer l’étude écologique. Pour compléter le budget, une demande de subvention à la Fondation de la faune a été déposée.

«La part de la MRC est une portion du budget total. Si la demande de subvention à la Fondation de la faune est acceptée, les inventaires se feraient à partir du mois de mai 2024 et durant la saison estivale. Un rapport sera remis à la MRC au terme de l’étude», a expliqué Mme Blais.

Le CRECQ poursuivra le projet d’inventaires écologiques en 2024. Les propriétaires qui souhaitent en apprendre plus sur leur milieu naturel sont invités à communiquer avec l’organisme.

 

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