Révolution ou laisser faire (tribune libre)

Révolution ou laisser faire (tribune libre)

TRIBUNE LIBRE. Jusqu’ici cette année, le Canada a perdu 12 millions d’hectares due aux incendies de forêts; soit une superficie plus vaste que Cuba ou la Corée du Sud, selon Europe’s Copernicus Atmosphere Monitoring Service (Cams). Pour plagier un journaliste émérite en environnement : «À quoi bon une cible de carboneutralité pour 2050 si elle est associée en partie à planter des arbres, lesquels seront bousillés lors de la prochaine sécheresse ou calcinés lors de l’incendie de forêt suivant?»

L’amélioration de l’efficacité énergétique a son mérite mais perd de sa valeur thérapeutique en matière d’environnement dans le contexte actuel. La pétrolière BP affirme que les voitures en 2050 consommeront en moyenne 40 % moins de carburant que celles de 2015. Ces économies d’énergie seront largement détrônées par l’augmentation du nombre de véhicules.

Les changements climatiques reposent sur un amalgame de causes. Sur un plan maxi, on identifie, entre autres fondements, la préjudiciable dépendance aux chaînes d’approvisionnement mondiales. Les deux années d’épidémie de COVID en ont fait la preuve mathématique.

Sous l’angle individuel, l’hyperconsommation , telle les bagnoles démesurées, les biens conçus à durée limitée, la course effrénée à acheter l’inutile, les dépenses accolées au statut social, demeure le ferment de la catastrophe actuelle.

On doit faire face au caractère destructeur des rapports société-nature dans une économie qui repose sur une croissance éternelle. Le défi de la stabilisation écologique est le nôtre.

Michel Lemay, Drummondville

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