FAMILLE. L’achat de fournitures scolaires représente un casse-tête pour la famille St-Georges, alors que neuf enfants vivent sous le même toit, incluant sept écoliers. Devant la flambée des prix, Marie-Pier Desormeaux-Moreau a fait preuve de débrouillardise pour mettre la main sur tous les items de la liste sans se ruiner.
La rentrée scolaire est dans quatre semaines à l’école primaire des 2 Rivières à Saint-Lucien. Marie-Pier Desormeaux-Moreau a déjà acheté l’ensemble des fournitures scolaires de ses quatre enfants.
Ciseaux, surligneurs, liquides correcteurs, crayons de couleur, pousse-mines, feuillets autocollants, cahiers : des articles de toutes les tailles et de toutes les couleurs ont été déposés sur une table dans la salle à manger, prêts à être identifiés par l’étiqueteuse. «Il ne me reste seulement que quelques items en particulier au secondaire, sinon j’ai trouvé l’essentiel», indique-t-elle, avec fierté. L’une de ses filles fait son entrée à l’école secondaire La Poudrière; une autre entame son deuxième secondaire à Marie-Rivier.
Cette année, l’achat des fournitures scolaires n’a pas été de tout repos. Sept enfants sur les bancs d’école, ce n’est pas rien, souligne-t-elle. Une tâche colossale l’attendait, c’est pourquoi la Luciennoise a rapidement passé à l’action. «À la fin de l’année scolaire, j’ai pris les sacs d’école, les boîtes à lunch et les étuis à crayon. J’ai vérifié leur état et je les ai lavés. En sortant le matériel, j’ai regardé ce qui pouvait être réutilisé. Pour les crayons, on repart toujours à neuf. Ceux qui sont encore bons, je les garde à la maison.»
Afin de ne rien oublier, Marie-Pier Desormeaux-Moreau a créé sa propre liste, dénombrant tous les articles nécessaires, du primaire jusqu’au secondaire. «Je commence à magasiner le plus tôt possible. Il y a une friperie à Danville qui a beaucoup de matériel scolaire. Cette année, j’ai acheté une dizaine de cartables à cet endroit. C’est pour diminuer les coûts. Ça devient extrêmement cher. Je ne peux clairement pas tout acheter neuf.»
La mère de famille consulte fréquemment les circulaires afin de dénicher les spéciaux dans les magasins. «Avec neuf enfants, on ne peut pas s’en sortir financièrement sans regarder les rabais.»
Les fournitures scolaires n’ont pas échappé à l’inflation, affirme-t-elle. Marie-Pier Desormeaux-Moreau a développé des stratégies pour économiser, en choisissant des articles solides et durables. De cette manière, ils perdurent dans le temps. Quelques exceptions s’appliquent. «Je reste logique, considérant la quantité dont j’ai besoin. Par exemple, il y a 28 cartables sur ma liste. On s’entend que je n’ai pas pris la meilleure qualité, considérant les prix élevés. Acheter un cartable à 20 $, ce n’est pas possible pour nous.»
De plus, la mère de famille alimente sa réserve d’effets scolaire tout au long de l’année, ce qui lui permet d’espacer une partie des dépenses.
Celle qui est membre du conseil d’établissement de l’école des 2 Rivières est consciente que chaque famille a une réalité différente. Certains sont plus touchés que d’autres par l’inflation. «Les enseignants font attention lorsqu’ils font la liste des fournitures scolaires. Ils ne demandent pas des choses déraisonnables. Saint-Lucien est considéré comme un milieu défavorisé», mentionne-t-elle.
Rappelons que l’établissement bénéficiera du service du Club des petits déjeuners à compter du mois d’août, à temps pour la prochaine rentrée scolaire.
Flambée des prix
Questionné par L’Express, Buropro Citation confirme que les prix des fournitures scolaires sont à la hausse. «Nos coûts chez nos fournisseurs ont augmenté de façon plus marquée cette année comparée aux autres années, ce qui a entraîné des augmentations des prix aux clients», mentionne la directrice générale adjointe Kristina Bergeron.
Les produits les plus touchés? «Le papier assurément (tous les cahiers, feuilles mobiles) et le plastique (duo-tang et relieurs) sont ceux qui ont eu des augmentations les plus marquées.»
Mentionnons que l’entreprise ne connait pas de problématiques liées à l’approvisionnement.