ÉDUCATION. Alors que les élèves de la nouvelle école des 2 Rivières, à Saint-Lucien, s’acclimatent à leur nouvel environnement, la directrice de l’école, France Courtemanche, a indiqué que son établissement continuera de bénéficier du Club des petits déjeuners. Le service reprendra au mois d’août prochain, à temps pour la prochaine rentrée scolaire.
«On voulait prendre le temps de se familiariser avec les infrastructures avant de recommencer le club», explique la directrice. Ainsi, les prochains mois lui serviront de réflexion quant à savoir si l’école a besoin d’électroménagers de cuisine comme un grille-pain ou un réchaud.
Avant l’ouverture de l’école, la totalité des enfants était séparée entre l’église et le centre communautaire du petit village. Depuis ce temps, le service du Club des petits déjeuners est en arrêt.
«On n’était pas en mesure de l’offrir. On offrait des collations aux élèves. Si un élève arrivait à l’école et avait faim, on offrait des collations, mais pas de club structuré avec les trois articles de la base alimentaire», lance la dame. Le déjeuner comprend un fruit, un produit laitier, un produit céréalier en plus d’un petit berlingot de lait.
Plusieurs raisons peuvent amener un enfant à ne pas manger le matin, selon elle et le Club des petits déjeuners. L’une des raisons qu’elle énumère est l’inflation qui augmente grandement le coût de la nourriture. Le trajet en autobus, la routine du matin précipitée et l’insécurité alimentaire sont les autres raisons nommées par cette dernière.
Réorganisation à prévoir
Qui dit nouvelle école, dit aussi réorganisation. Selon la directrice, le corps professoral devra restructurer son horaire pour allouer du temps aux élèves qui déjeuneront. «C’est sûr qu’il y aura un remaniement à faire au début de la journée. Quand il y a un spécialiste en éducation physique, il faut que les élèves mangent leur collation avant d’aller à leur cours. Donc là, il y a une petite partie qui est de la logistique, mais somme toute, on voit les bénéfices et on voit que tout le monde est de bonne humeur», souligne-t-elle.
De plus, la direction est encore en train de décider si les jeunes mangeront dans leur local ou non. «On est en train de décider si les enfants vont manger dans leur classe pour pouvoir faire la causerie et manger en même temps ou si les enfants vont manger à la salle commune où ils vont pouvoir discuter un petit peu avant de retourner en cours», s’interroge celle-ci.
Bienfaits du déjeuner
Une chose est certaine, les avantages sont nombreux pour les enfants quant au déjeuner, croit Mme Courtemanche. L’un d’eux est la réussite scolaire, mais aussi les interactions scolaires. «C’est social et c’est plaisant. On pense que c’est bien et nécessaire d’avoir ce service dans notre école», se réjouit-elle.
Déclaration du Parti québécois
Récemment, le Parti québécois (PQ) a annoncé vouloir que le Québec offre un déjeuner à tous ses élèves du primaire, et ce, tous les jours. Selon Paul St-Pierre Plamondon, aucun élève ne devrait aller à l’école le ventre vide. Il ajoute également que ce service aura des avantages sur les enfants. «Ce qui est aussi clair, c’est que les coûts de cette mesure seront largement compensés par les gains collectifs en réussite scolaire», a-t-il mentionné dans un communiqué. En ce moment, c’est 79 000 élèves du primaire qui sont nourris par le Club du petit déjeuner, au Québec.
Pour sa part, Mme Courtemanche mentionne que c’est déjà l’objectif de l’organisme, qui tente de rejoindre le plus d’élèves possible.