COMMERCE. Khaled Khatib s’est lancé en affaires pour partager son amour pour les parfums avec le grand public. Son nouveau commerce, situé sur la rue Heriot, propose pas moins de 300 odeurs différentes, provenant entre autres de l’Orient et de l’Asie.
Celui qui est natif de la Syrie a travaillé pendant un certain temps dans une parfumerie. Khaled Khatib a eu un coup de cœur immédiat pour cet univers. La production artisanale de parfum est courante dans ce pays de l’Asie de l’Ouest, mentionne-t-il. «Les personnes ne sont pas capables d’acheter les grandes marques parce qu’elles sont très coûteuses. Plusieurs petites boutiques offrent des parfums qui sentent bon et qui ne sont pas chers. C’est très populaire. J’étais surpris que ça n’existe pas ici», indique celui qui est ingénieur pétrolier de formation.
Khaled Khatib est arrivé à Drummondville avec sa famille il y a environ cinq ans, fuyant la guerre qui sévissait dans son pays. Ce dernier avait le désir de s’intégrer à la communauté québécoise, c’est pourquoi il a suivi des cours pour apprendre le français.
«En tant qu’immigrant, on se demande quoi faire. Plusieurs ouvrent un restaurant. J’ai réfléchi à plusieurs choses. Je suis entré dans une pharmacie. J’étais à la recherche d’un parfum. Je n’ai pas trouvé celui que j’aime. J’ai acheté une odeur similaire, mais elle était très chère. C’est là que je me suis dit que je pourrais ouvrir une parfumerie à bon prix pour tout le monde», raconte-t-il.
L’homme de 30 ans a renoué avec sa passion, en replongeant dans le monde des parfums.
La Parfumerie KHK a officiellement ouvert ses portes le week-end dernier, à la plus grande fierté du propriétaire.
En entrant dans le commerce, le regard des visiteurs est tout de suite porté vers les flacons qui ornent les murs. Certains contiennent de l’huile de parfum et d’autres des huiles essentielles. Khaled Khatib est présent pour accueillir les clients. Il aime discuter avec eux pour faire découvrir les produits, tout en les conseillant sur les essences. Une panoplie de bouteilles sont disponibles. Une fois le format choisi, le propriétaire prépare le parfum sur place avec habileté et minutie.
Alors que la majorité de ses produits sont importés, l’entrepreneur caresse le rêve de fabriquer ses propres parfums. Il a déjà toutes sortes d’idées en tête. «J’aimerais utiliser les fleurs qui sont ici, au Canada, comme le lilas. J’aimerais aussi sortir l’odeur de l’érable. Je vais suivre des formations aux États-Unis.»
Des chandelles et de l’encens sont aussi offerts à la Parfumerie KHK.
Notons que le commerce est ouvert tous les jours sauf les dimanches.
