Pression d’eau dans la Marconi : les citoyens reviennent à la charge

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Par Cynthia Martel
Pression d’eau dans la Marconi : les citoyens reviennent à la charge
Quelques-uns des citoyens présents. À l'avant, Jean-Pierre Picard et Claude Pellerin, porte-parole du groupe, tiennent le panneau montrant les résultats de la mobilisation citoyenne, soit les 282 voix demandant l'installation d'un surpresseur pour l'ensemble du quartier. (Photo : Gracieuseté)

MUNICIPAL. N’acceptant toujours pas la proposition de la Ville de Drummondville, une vingtaine de citoyens sont revenus à la charge, lundi soir à la séance du conseil municipal, en réclamant l’installation d’un mini-surpresseur sur le réseau municipal pour régler le problème de la faible pression de l’eau dans le quartier de La Marconi. Les élus, de leur côté, ont à nouveau fermé la porte.  

Il y a un an, la Ville, sous les recommandations d’experts, a statué que l’installation de surpresseurs d’eau domestiques dans les maisons était la meilleure solution au problème de pression. Un programme de subvention avait été mis sur pied pour financer l’équipement. Toutefois, cette proposition n’a jamais fait l’unanimité, les citoyens l’ayant rejetée en bloc. D’ailleurs, aucun citoyen n’a installé de pompe à l’heure actuelle.

«La place d’une pompe de ce genre, c’est sur le réseau d’aqueduc de la Ville. Plutôt que de corriger le problème, la solution de la Ville en crée de nouveaux : bruits dans les maisons, coût d’utilisation et d’entretien, risques de fuite d’eau et ce n’est pas une solution durable pour préserver les ressources. De plus, cela impose une dépense de plus de 2000 $ pour les citoyens qui paient déjà des taxes, notamment pour le service de l’eau potable. Cette proposition est déconnectée des besoins exprimés par les citoyens», a insisté Jean-Pierre Picard, l’un des porte-paroles du groupe de citoyens.

L’affiche en question.

Pour bien démontrer leur message, les résidents avaient en main une affiche représentant l’insatisfaction des citoyens à l’aide d’icônes et de statistiques. De juin 2022 jusqu’à tout récemment, des bénévoles ont frappé à chacune des 335 portes du quartier pour faire signer la pétition visant à réclamer un surpresseur à même le réseau municipal. De cette démarche, 282 signatures (une personne par résidence) ont été recueillies, ce qui représente 88 % des répondants. Il est à noter que 39 citoyens (12 %) ont refusé de signer la pétition et que 14 résidents étaient absents lors du passage des bénévoles.

M. Picard a déploré, au nom de ses voisins, le manque d’écoute de l’appareil municipal et saisit mal son entêtement.

«C’est aberrant! Aucun des élus, ni gestionnaires de la Ville ne sont venus visiter nos maisons pour voir ce que nous vivons au quotidien, personne. C’est tout de même étonnant pour des décideurs. Comment expliquer que les membres du conseil et les gestionnaires de la Ville continuent à ignorer avec autant d’indifférence la voix des citoyens quand on a une preuve flagrante?»

La mairesse de Drummondville, Stéphanie Lacoste, lui a répliqué brièvement ceci : «Le conseil a analysé le dossier et a déjà donné sa réponse

Les citoyens ont laissé entendre qu’ils n’en resteront pas là.

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