Inauguré il y a un an, le CNIMI porte fièrement son mandat d’innovation

Inauguré il y a un an, le CNIMI porte fièrement son mandat d’innovation
Centre national intégré du manufacturier intelligent. (Photo : Gracieuseté)

ÉDUCATION. À pareille date l’an dernier, le Centre national intégré du manufacturier intelligent (CNIMI) inaugurait ses nouvelles installations. Un an plus tard, c’est plutôt son rôle décisif dans l’écosystème manufacturier qui retient l’attention.

Avec son concept novateur, le CNIMI a su se positionner favorablement dans le marché en développant un modèle qui permet aux entreprises d’accéder facilement aux savoirs et compétences de l’enseignement supérieur. Ses nombreuses réalisations au cours de la dernière année témoignent d’ailleurs de l’impact du CNIMI sur la modernisation du secteur manufacturier.

Formation dans un centre unique au Québec

Sur le plan de la formation, le programme Techniques de génie mécanique, offert par le Cégep de Drummondville, a accueilli 82 étudiants, dont 15 finissants. Il s’agissait de la première cohorte à profiter du nouvel environnement pédagogique offert par le CNIMI. Le programme a également profité de ce grand changement pour implanter une nouvelle approche par projet en plus d’offrir à ses étudiants une formation avant-gardiste dans le domaine du manufacturier intelligent. Par ailleurs, une soixantaine d’étudiants sont attendus pour la session d’automne 2023, se joignant ainsi à la cohorte de 42 étudiants déjà en place.

Du côté du baccalauréat en génie mécanique, offert par l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR), ce sont 55 étudiants qui ont évolué dans les nouvelles installations du CNIMI. Deux profils d’études leur étaient offerts : le cheminement coopératif, ainsi que le cheminement DUAL, qui leur permet de passer deux jours par semaine en entreprise à partir de leur troisième année. Notons que la cohorte qui démarrera à la session d’automne 2023 sera la septième de l’histoire du programme.

La recherche en pleine croissance

Le CNIMI s’est également illustré par les nombreuses réalisations de son volet recherche, le Centre interordres de recherche et de transfert en manufacturier intelligent (CIRT-MI). Afin de poursuivre leurs travaux, les chercheurs associés au Centre ont obtenu du financement de la part d’un regroupement en recherche industrielle. Ces fonds permettront d’assurer la pérennité des activités de recherche et de développer les effectifs, dans une perspective de croissance. Le CIRT-MI a aussi réussi à faire valoir son expertise à l’international ; des délégations de Madagascar, de l’Allemagne, de la France, du Japon et du Brésil ont pu découvrir son modèle, suscitant un intérêt pour de futures collaborations. Par ailleurs, ce même modèle a retenu l’attention du politique, avec des visites du ministre de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie, Pierre Fitzgibbon ; de la ministre de l’Emploi, Kateri Champagne Jourdain ; du ministre délégué à l’Économie, Christopher Skeete ; et du chef du Bloc québécois, Yves-François Blanchet.

Accompagner les entreprises dans leur transformation numérique

La mise en place d’une véritable vision de la transformation numérique va au-delà des actions ponctuelles. En ce sens, les chargés de projets du CNIMI ont sensibilisé plusieurs entreprises manufacturières aux technologies de l’industrie 4.0 pour accélérer leur adoption dans le but de gagner en productivité. Que ce soit à travers la réalisation d’audits 4.0 ou par des mandats d’accompagnements technologiques, les experts du CNIMI ont mobilisé des domaines de compétences variés, notamment en ce qui a trait à la traçabilité, aux progiciels, à la robotique collaborative et mobile, à l’analyse de données, à la maintenance prédictive et à l’alignement stratégique numérique. Grâce à la vitrine technologique, le CNIMI a aussi réalisé des explorations technologiques sur des thématiques de l’industrie 4.0 telles que la robotique collaborative et mobile, la fabrication additive, la réalité augmentée, la traçabilité, les données et progiciels pour n’en nommer que quelques-uns. Ces explorations ont été particulièrement appréciées par les entreprises, puisque les échanges qu’elles ont générés ont permis d’enclencher des processus d’idéation riches et porteurs. Enfin, le CNIMI a également collaboré avec d’autres acteurs de l’écosystème manufacturier, comme Investissement Québec-CRIQ (IQ-CRIQ), l’Association régionale de développement économique du Centre-du-Québec (ARDECQ), ainsi que les membres du Réseau des Centres d’expertise industrielle 4.0 (RCEI 4.0), avec qui il partage un financement de 6 millions de dollars de l’Offensive de transformation numérique (OTN).

Soutien à l’entrepreneuriat

Il importait également pour le CNIMI de développer son offre en matière de soutien à l’entrepreneuriat. Pour ce faire, il a ouvert en janvier un point de service du Carrefour d’entrepreneuriat et d’innovation Desjardins (CEI-Desjardins). Misant sur l’information et le développement de compétences, ce dernier aide les jeunes entrepreneurs à mener à bien leurs projets d’affaires, et met l’accent sur les créneaux d’expertise du CNIMI. De son côté, le programme Techniques de génie mécanique a également bénéficié du «parcours entrepreneuriat», qui a notamment permis aux étudiants d’évaluer le potentiel entrepreneurial d’un prototype réalisé dans le cadre de leur épreuve synthèse de programme. À cet effet, un enseignant du Cégep de Drummondville a été libéré d’une partie de sa tâche afin de soutenir le développement de ce créneau. L’ensemble de l’offre entrepreneuriale a été présentée aux établissements scolaires et entreprises de la région, puisque l’accompagnement offert au CNIMI s’adresse également aux entrepreneurs de l’externe.

Perfectionnement professionnel en essor

Le CNIMI a aussi été particulièrement actif en matière de formation-conseil et de formation continue. Grâce à l’expertise de inc., formation conseil aux entreprises du Cégep de Drummondville, et du Service de la formation continue et de la formation hors campus de l’UQTR, le CNIMI a pu remplir avec brio son mandat de soutenir les entrepreneurs et les travailleurs de la région dans leur virage technologique en leur offrant des formations ciblées. Notamment, des sujets tels que la valorisation de la donnée, le parcours 4.0, l’initiation au Power BI, et l’accompagnement de son équipe dans la transition numérique ont été abordés, sous forme de formation ou d’accompagnement, pour un total de 390 h. Mentionnons également la tenue de la toute première édition de la Journée des femmes au cœur des STIM le 29 mars dernier, ainsi que du colloque numérique des manufacturiers de la Mauricie et du Centre-du-Québec (MMCQ) le 15 mars. Ces deux événements ont permis conjointement de rejoindre plus de 200 participants.

«Le Cégep de Drummondville s’est énormément impliqué dans la première année du CNIMI. D’abord, nos 82 étudiants et notre équipe d’enseignants en génie mécanique ont littéralement occupé à temps plein les locaux du CNIMI. Ensuite, notre service de formation-conseil aux entreprises et notre accompagnement entrepreneurial ont répondu aux besoins exprimés par les entreprises. Ainsi, une soixantaine de personnes ont bénéficié de nos services pendant l’année, assurant par le fait même un volet important de la mission du CNIMI. C’est pourquoi nous pouvons affirmer fièrement que le cégep joue pleinement son rôle dans le déploiement du CNIMI», affirme Pierre Leblanc, directeur général du Cégep de Drummondville.

«Les initiatives déployées par le CNIMI depuis son inauguration démontrent qu’il s’agit d’une force mobilisatrice dans l’écosystème manufacturier. À travers nos activités de formation, nos programmes de recherche et notre engagement auprès des entrepreneurs, nous contribuons à faire du secteur de la fabrication une industrie prospère à l’échelle de tout le Québec. Notre modèle, unique en son genre, permet de développer des façons de faire plus agiles, favorise l’implantation de technologies intelligentes, et renforce la capacité d’innovation des entreprises. Le bilan positif que nous dressons aujourd’hui témoigne de notre rôle clé en tant que vecteur de performance», souligne Christian Blanchette, recteur de l’UQTR.

Rappelons que le CNIMI réunit l’expertise technique et scientifique de l’UQTR et du Cégep de Drummondville en matière d’ingénierie et de gestion. Sa mission est d’aider l’industrie manufacturière de la province à entreprendre sa transition numérique. (CHD)

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