HOCKEY. À certains égards, l’édition actuelle du Phoenix ressemble à la cuvée championne des Voltigeurs en 2009. Les quelque 2885 spectateurs réunis au centre Marcel-Dionne mardi soir ont pu avoir un aperçu de la supériorité sherbrookoise.
En décrochant une septième victoire en autant de sorties depuis le déclenchement du tournoi éliminatoire, cette fois-ci au compte de 4-1, les hommes de Stéphane Julien ont pris une avance de 3-0 dans la série opposant les deux équipes. La troupe d’Éric Bélanger fera donc face à l’élimination dès mercredi soir devant ses partisans.
Se relevant de deux lourdes défaites encaissées à Sherbrooke, les Voltigeurs se sont battus avec l’énergie du désespoir face à l’équipe classée numéro 2 au Canada. Malgré leur meilleure performance dans cette série, les Drummondvillois ont vu le Phoenix s’imposer à nouveau en troisième période.
«On était dans ce match-là et on s’est battu jusqu’à la fin, mais les équipes en confiance trouvent souvent le moyen de marquer dans des moments clés, a fait observer Éric Bélanger. J’ai aimé la résilience et l’engagement de nos joueurs. On est resté focus jusqu’à la fin. C’est désolant pour les gars. Ils ont tout laissé sur la glace.»
Malgré quatre opportunités, l’attaque massive des Voltigeurs n’a jamais été en mesure de marquer le gros but. «Notre jeu de puissance nous a donné du momentum à certaines occasions, mais le Phoenix n’est pas l’une des meilleures équipes de la ligue pour rien, a affirmé Éric Bélanger. Ils sont confiants dans toutes les situations. En désavantage numérique, c’est difficile de rentrer dans leur territoire. Ils mettent de la pression, ils bloquent des tirs et leur gardien a fait le reste du travail.»
Une question de fierté
En pleine possession de ses moyens, Riley Mercer a stoppé 43 des 46 tirs dirigés vers lui. Ses coéquipiers ont été limités à 20 lancers sur Olivier Adam. «C’est le Riley qu’on a vu en première ronde. Il nous a tenus dans le match», a souligné Éric Bélanger.
Tirant de l’arrière par un but en troisième période, les Drummondvillois sont passés à quelques centimètres de créer l’égalité lorsqu’un tir de Nino Tomov a touché le poteau. Le quatrième but du Phoenix a été inscrit dans un filet désert.
«Il faut que les gars soient fiers d’eux, a lancé Éric Bélanger. On affronte une méchante bonne équipe! On doit garder la tête haute et donner tout ce qu’on a demain. On n’a pas le choix. On ne peut pas s’apitoyer sur notre sort.»
«Les gars n’ont pas le droit d’abandonner, a insisté le pilote des Rouges. On a passé tellement de moments difficiles cette saison. On a traversé des hauts et des bas depuis mon arrivée. Je suis fier d’eux. Ils n’ont pas le droit de se laisser tomber. Il faut aller jusqu’au bout.»
Dans le camp du Phoenix, Stéphane Julien a apprécié le calme de ses joueurs dans les moments corsés.
«C’était un match serré. Mercer a encore été très bon ce soir. C’est un jeu de patience, mais on a gardé notre sang-froid. Notre désavantage numérique a fait du travail exceptionnel et Adam a fait tout un arrêt alors qu’on menait par un seul but. Parfois, ça prend un but sur un bond chanceux pour respirer un peu mieux», a expliqué l’entraîneur-chef des Sherbrookois, en précisant que l’état de santé d’Ethan Gauthier continuera d’être évalué sur une base quotidienne.
Ce qu’ils ont dit…
– Éric Bélanger sur Marc-Olivier Beaudry : «Il ne faut pas oublier son âge (17 ans). C’est de l’expérience qu’il est en train d’acquérir pour le futur. Il vit des moments de pression contre le meilleur joueur de la ligue (Joshua Roy) et il réagit très bien. C’est de bon augure pour le futur.»
– Tristan Roy sur Drew Elliott : «C’est un gars intense. Il frappe. C’est une vraie boule d’énergie. Son style de jeu est fait pour le hockey des séries.»
– Tristan Roy sur le match de mercredi : «On va tout laisser sur la glace. On veut montrer qu’on est fiers. On va livrer notre meilleure performance de la série. Ça prend quatre matchs pour gagner : ce n’est pas fini tant que ce n’est pas fini. On est l’équipe cendrillon des séries. On a battu Victo, alors pourquoi on ne pourrait pas battre Sherbrooke?»
– Olivier Adam sur la performance du Phoenix : «C’est une grosse victoire. Mener 2-1 ou 3-0 dans une série, ce n’est pas la même chose. C’est important de gagner des matchs serrés comme celui de ce soir. Ce sera comme ça pendant le reste des séries.»
Le fil du match
Les partisans des Voltigeurs sont au rendez-vous pour ce premier match au centre Marcel-Dionne depuis l’élimination des Tigres. Bon départ pour les locaux, alors que Justin Côté obtient rapidement une chance de marquer. Le jeu de puissance drummondvillois rate toutefois deux occasions d’ouvrir le pointage. En fin de première période, Cole Huckins trouve l’espace entre Riley Mercer et le poteau pour donner les devants au Phoenix.
Les Voltigeurs offrent deux avantages numériques au Phoenix en début de deuxième période, mais Riley Mercer s’occupe de tout. Les favoris de la foule ne décochent que trois tirs vers Olivier Adam lors du second vingt, mais celui de Nino Tomov touche le poteau de plein fouet.
Les Voltigeurs bénéficient d’un jeu de puissance en début de troisième période, mais Olivier Adam frustre Maveric Lamoureux avec sa mitaine. Après une mise en jeu gagnée en territoire ennemi, David Spacek trompe la vigilance de Riley Mercer avec un tir de la pointe.
C’est 2-0, mais la riposte des Voltigeurs est rapide. Bien placé devant le filet, Tristan Roy pousse un retour de lancer derrière son ex-coéquipier des Cantonniers de Magog. L’écart est réduit à 2-1 avec une douzaine de minutes à écouler au cadran.
Avec six minutes à écouler au dernier vingt, un tir de Cole Huckins dévie sur la jambe d’Israël Mianscum. Le Phoenix joue de chance et reprend une priorité de deux buts.
Joshua Roy profite d’un revirement et cloue le cercueil des Rouges en marquant dans un filet désert. Le Phoenix est en route vers une septième victoire en série, une troisième contre ses rivaux de l’autoroute 55.
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