Du ruisseau au cosmos

Photo de Claude-Hélène Desrosiers
Par Claude-Hélène Desrosiers
Du ruisseau au cosmos
Détail d’une œuvre de Pascale Savard. (Photo: Claude-Hélène Desrosiers)

ARTS VISUELS. C’était soir de vernissage chez Axart jeudi pour deux peintres à l’huile aux univers bien distincts. Explorateurs de nature ou de l’espace, Pascale Savard et Jonathan Cloutier proposent une incursion dans leurs pérégrinations.

H2Ôthentique

Les œuvres de Pascale Savard parlent de faune, mais surtout d’eau. Celle qui aime faire de la randonnée s’abreuve de la beauté de la nature, photographie ces instants en plein air puis les recrée en peinture.

Pascale Savard. (Photo: Claude-Hélène Desrosiers)

Si l’on peut voir plusieurs animaux sur ses toiles, le point commun de chacune est l’eau. «C’est vraiment l’eau, ma source d’inspiration. C’est ce qui me représente le plus et me permet le mieux d’exprimer mes émotions», affirme-t-elle.

Chacune des œuvres est le reflet d’une expérience, telle que l’artiste l’a vécue. Mme Savard prend par exemple les oies, qu’elle a peintes dans quelques tableaux. Bien qu’elles soient toujours en groupe, elle sélectionne l’une d’entre elles, celle qui lui parle plus que les autres. «Je vais chercher l’oie qui me permet d’avoir une belle conversation avec elle et d’en sortir les émotions».

La peinture à l’huile sert bien le style de Pascale Savard, qui est doux et sensuel. Mme Savard se décrit comme une exploratrice. «J’essaie de découvrir quelque chose que les autres ne voient pas, d’avoir un regard différent. Ce sont ces moments de grâce qui m’animent», conclut-elle.

 

Une balade onirique

Détail d’une œuvre de Jonathan Cloutier. (Photo: Claude-Hélène Desrosiers)

Jonathan Cloutier offre un univers plus que réel. Ses toiles suscitent le questionnement et flirtent avec le mysticisme. «J’aime l’exploration, le voyage. Et il n’y a pas plus grand voyageur qu’un astronaute», glisse-t-il. Fasciné par cette figure, il l’incorpore dans certaines de ses œuvres.

La peinture à l’huile est le meilleur médium pour ce que fait M. Cloutier. Elle permet d’aller chercher un niveau de détail et de réalisme. Il travaille couche par couche, minutieusement. Chaque toile nécessite beaucoup de temps. «Je peux consacrer une quinzaine d’heures seulement sur une jambe», s’exprime l’artiste sherbrookois.

Jonathan Cloutier. (Photo: Claude-Hélène Desrosiers)

Aurores boréales, nébuleuses, méduses… La majorité de ses œuvres, nocturnes, sont dans des teintes de mauves et de bleus. Il s’est donné le défi d’aller vers quelque chose de plus scintillant, de plus lumineux.

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