De nouveaux laboratoires de pharmacie calqués sur la réalité au Cégep

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Par Cynthia Martel
De nouveaux laboratoires de pharmacie calqués sur la réalité au Cégep
Le laboratoire de pharmacie est muni d'un robot distribution de médicaments. (Photo : Cynthia Giguère-Martel)

ÉDUCATION. Un an et demi après l’accueil de ses tout premiers étudiants en Techniques de pharmacie, le Cégep de Drummondville inaugure ses nouveaux laboratoires calqués sur la réalité du marché du travail. Il s’agit d’un projet d’un peu plus d’un million de dollars permettant à l’établissement collégial d’être encore plus attractif.  

C’est dans l’objectif de simuler le plus réalistement possible le milieu de travail d’un technicien en pharmacie (TP) que ces nouveaux laboratoires ont été conçus.

«La conception de nos laboratoires spécialisés a été longuement réfléchie afin d’offrir aux étudiantes et aux étudiants un environnement leur permettant de rapidement mettre en pratique les notions apprises et développer leurs compétences selon les trois grands axes de formation du programme : clinique, technique et de gestion», énonce Jacinthe Lamoureux, coordonnatrice du programme de Techniques de pharmacie et enseignante.

Précisément, trois locaux sont dédiés aux étudiants du programme, soit le laboratoire de pharmacie communautaire, le laboratoire d’établissement de santé et le laboratoire informatique.

Munis d’équipements à la fine pointe de la technologie, comme un robot de distribution de médicaments et une ensacheuse, ainsi que de logiciels spécialisés en pharmacie, ces locaux permettent à la communauté étudiante de vivre des situations authentiques d’apprentissages.

«Avec ces nouveaux locaux, ce qu’on apprend devient plus concret. Ils sont plus adéquats et pour nous, c’est plus facilitant», a exprimé Alexandre Doucet, étudiant.

Sur le montant d’investissement d’environ un million de dollars, une somme de 100 000 $ sera versée sur cinq ans par la famille Benoit, pharmaciens propriétaires affiliés à Jean Coutu, via la Fondation du Cégep de Drummondville.

Jacinthe Lamoureux, enseignante et coordonnatrice du programme de Techniques de pharmacie du Cégep de Drummondville, Mario Carrier, directeur des études, Pierre Vigeant, directeur de la Fondation du Cégep, et Stéphanie Benoit, pharmacienne et propriétaire affiliée à Jean Coutu accompagnée d’une étudiante (au centre) (Photo Cynthia Giguère-Martel)

Pour Stéphanie Benoit, pharmacienne et propriétaire affiliée à Jean Coutu, il était tout naturel que sa famille s’associe à cette formation qui répond à de grands besoins des pharmaciens.

«En tant que chef de file dans notre domaine, nous voulions faire partie de la solution. Cette nouvelle formation représente un appui considérable pour nous les pharmaciens, car au fil des années, notre rôle a changé, évolué. Nos compétences cliniques sont davantage sollicitées», a-t-elle expliqué lors de l’inauguration, le 10 mars, en présence d’une soixantaine d’invités, d’étudiants et de membres du personnel de l’établissement collégial.

Une nouvelle formation pour une profession d’avenir

Le Cégep de Drummondville a développé une expertise unique dans le domaine de la pharmacie depuis le début des années 2010 et a fait partie de l’élaboration du programme de Techniques de pharmacie qui était inexistante auparavant. D’ailleurs, dans le réseau collégial, l’établissement a été l’instigateur de cette formation.

Alors que le titre d’emploi Technicien en pharmacie (TP) a récemment été officialisé au Secrétariat du Conseil du trésor, la première cohorte formée de 15 diplômés entrera sur le marché du travail au printemps 2024.

«On a parti le programme sans que le titre d’emploi soit créé! C’est un peu bizarre, mais parfois, c’est comme ça, il faut faire les choses autrement et à l’inverse. Chose certaine, les besoins sont là», a souligné Mario Carrier, directeur des études du Cégep de Drummondville.

Un technicien en pharmacie est comme le bras droit du pharmacien.

«Le technicien en pharmacie deviendra en quelque sorte le leader organisationnel du laboratoire. Il permet d’alléger, si on veut dire, les pharmaciens, car il pourra faire toutes les tâches qui ne nécessitent pas un jugement professionnel», a indiqué Jacinthe Lamoureux.

Celle-ci a soutenu que cette nouvelle profession n’est aucunement une réponse à la pénurie d’assistants techniques présents depuis des années dans les pharmacies.

«Si c’était ça le but, on brûlerait le bateau. C’est plutôt l’occasion de prendre un pas de recul et regarder ce qu’on doit optimiser pour que le soin du patient soit mieux. Que les services soient plus efficaces et aussi, dans l’optique de prévenir les erreurs.»

Notons que le Cégep de Drummondville est la seule institution collégiale à offrir la formation Techniques de pharmacie dans les régions de l’Estrie, de la Mauricie et du Centre-du-Québec.

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