100 postes d’infirmières inoccupés à Drummondville

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Par Cynthia Martel
100 postes d’infirmières inoccupés à Drummondville
Hôpital Sainte-Croix. (Photo : Archives Ghyslain Bergeron)

SANTÉ. Pas moins de 100 postes d’infirmières sont actuellement inoccupés à Drummondville, révèle une analyse menée au cours des derniers mois par le CIUSSS de la Mauricie-et-du-Centre-du-Québec.

D’après les données recueillies, 343 postes d’infirmières sont pourvus actuellement sur une possibilité de 431.

«Il peut s’agir de postes vacants ou de titulaires absents pour diverses raisons», indique Nathalie Boisvert, présidente-directrice générale adjointe du CIUSSS MCQ et responsable de la région centricoise.

Pour le seul mois de février, 310 quarts de travail dans les secteurs infirmiers étaient non comblés les fins de semaine, ce qui représente à Drummondville un manque à gagner de 44 personnes chaque samedi et dimanche dans les secteurs 24/7, c’est-à-dire les CHSLD et l’hôpital Sainte-Croix.

En matière de taux de temps supplémentaire, toujours selon ce qui a été possible de savoir, la moyenne annuelle à l’urgence se situe à 17 %.

«Le week-end, il atteint régulièrement 44 %. Un certain soir de février, nous avons atteint un point culminant, soit un taux de 80 %. Huit personnes sur dix pour le quart de soir étaient en temps supplémentaire», informe Mme Boisvert.

En ce qui concerne les unités d’hospitalisation à l’hôpital Sainte-Croix, sur une base régulière depuis plusieurs mois, 13 lits sont fermés.

«Ceci réduit le nombre d’employés requis en semaine. Les week-ends, ce nombre atteint plus de 40 lits. Malgré cela, le manque à gagner tous les samedis et dimanches est de l’ordre de 25 % en matière de ressources, se soldant par du temps supplémentaire obligatoire ou encore des effectifs réduits», laisse entendre la gestionnaire.

Cette analyse «rigoureuse», qui a permis de fournir un portrait clair de la situation, a poussé le CIUSSS à entreprendre des actions immédiates, dont la mesure annoncée la semaine dernière au sujet des infirmières forcées à travailler un week-end sur trois.

«Un total de 57 % des infirmières font une fin de semaine sur deux tandis que 22 % ne font aucun week-end à l’heure actuelle. Si toutes les infirmières effectuent une fin de semaine sur trois, le gain anticipé est de plus de 250 quarts de travail supplémentaire par mois pour Drummondville», note Mme Boisvert.

Rappelons que la semaine dernière, la présidente du syndicat représentant les infirmières, Patricia Mailhot, a affirmé que la pénurie de personnel est plus criante à Drummondville qu’ailleurs sur le territoire du CIUSSS MCQ.

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