TRANSPORT. Le projet du transport collectif de la MRC de Drummond est sur le point de se concrétiser. Pas moins de 180 arrêts seront établis à travers 17 municipalités d’ici l’automne prochain, favorisant la mobilité des citoyens qui vivent en milieu rural.
En 2020, la MRC a octroyé un mandat à la firme Vecteur 5, spécialisée en mobilité de personnes, pour réaliser une étude de faisabilité afin d’identifier les besoins en matière de transport sur le territoire. Environ 120 sondages ont été envoyés auprès des commerces et des industries afin de connaître leur avis sur le projet. «Il y a eu une quarantaine d’entreprises qui ont participé. Chacune d’entre elles ont donné leur appui, en affirmant qu’elles avaient des besoins et qu’elles étaient prêtes à collaborer», mentionne Nathacha Tessier, présidente du comité qui pilote ce dossier.
Alors que la crise de logements bat son plein, le projet du transport collectif est d’autant plus pertinent, affirme-t-elle. La rareté des loyers concerne aussi les municipalités de la MRC. La plupart des travailleurs – incluant les nouveaux arrivants – n’ont d’autres choix que de loger en milieu urbain. En conséquence, il est difficile pour les entreprises qui sont situées en périphérie de Drummondville de joindre ces personnes.
La majorité des municipalités ont manifesté leur intérêt face au projet. Trois d’entre elles ont émis des réserves, soit Saint-Lucien, Saint-Edmond-de-Grantham et Saint-Eugène. Nathacha Tessier a pris la situation en main. «Je suis allée les rencontrer personnellement avec le directeur du service de planification et de gestion du territoire à la MRC de Drummond, John Husk. On a répondu à leurs questions, indique-t-elle. Finalement, les 17 municipalités ont donné leur accord, à la fin du mois de novembre. C’est une grande réussite.»
Un service inclusif et accessible
Le service de transport collectif sera disponible à l’ensemble des citoyens qui habitent en milieu rural, autant pour les étudiants, les travailleurs, les personnes handicapées et à mobilité réduite et ceux du troisième âge. Des minifourgonnettes mis seront à la disposition des usagers. Six places sont prévues à bord du véhicule.
Les citoyens devront réserver leur place de 24 heures à une heure à l’avance. Le service sera assuré sept jours sur sept. Les horaires seront modifiés durant la fin de semaine. Environ 180 arrêts seront situés sur le territoire. Ce sont les municipalités qui vont déterminer leur localisation, souligne Nathacha Tessier. Le service de transport collectif devrait être en fonction à temps pour la prochaine rentrée scolaire.
La MRC de Drummond prévoit un montant de 108 000 $ pour le déploiement du projet en 2023. Le tout est divisé entre les municipalités au prorata de la population. «On a eu une subvention de 250 000 $ sur cinq ans dans le cadre du volet quatre du Soutien à la vitalisation et à la coopération intermunicipale du Fonds régions et ruralité.»
«Ça va nous aider à payer le salaire de la personne qui va travailler à la MRC pour le projet de mobilité durable. Entre autres, elle va s’occuper de la répartition du transport. On commence la mise en candidature en janvier», ajoute-t-elle.
Lors des prochains mois, la MRC de Drummond travaillera en collaboration avec la firme Vecteur 5, dans le cadre de l’appel de projets.
Nathacha Tessier est ravie de constater que le service en est à sa dernière ligne droite. «Ça fait cinq ans qu’on travaille là-dessus. Je suis dans mon deuxième mandat et ça a toujours été ma plus grande priorité. C’est une fierté de constater que ça va se concrétiser.»
Rappelons que depuis 2005, les personnes habitant en milieu rural peuvent obtenir des places dans les autobus scolaires durant les opérations régulières de transport des élèves.
