La collaboration citoyenne pour aider la SPAD

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Par Cassandre Baillargeon
La collaboration citoyenne pour aider la SPAD
Entrée en vigueur en mars 2020, la Loi 128 sur l’encadrement des chiens détaille les obligations des propriétaires en lien avec leur animal à quatre pattes. (Photo : Deposit)

ANIMAUX. Pour le directeur général de la SPAD, Philippe Labonté, il ne fait aucun doute, les citoyens sont en mesure de faire leur part pour aider les refuges au quotidien.

Au cours des dernières semaines, M. Labonté a publié une lettre ouverte sur le site de l’organisme à but non lucratif pour informer la population des difficultés vécues par les refuges animaliers du Québec.

Un travail d’équipe important

«Ce qu’on veut, c’est que les gens soient plus responsables. On veut que les gens nous disent la vérité quand ils viennent nous porter leur animal. On ne veut pas qu’ils nous disent que leur animal est errant quand il ne l’est pas. Il faut qu’ils nous disent que l’animal est le leur et qu’ils ne peuvent pas le soigner parce que c’est trop cher chez le vétérinaire», fait-il savoir.

Lorsqu’un citoyen déclare un animal errant, la SPAD doit soigner l’animal et le conserver cinq jours le temps que sa période d’errance soit terminée, ce qui entraine des frais supplémentaires d’hébergement et d’alimentation pour l’organisme.

Selon Philippe Labonté, avec une plus grande transparence, les services animaliers seraient un peu désengorgés. Les refuges pourraient effectivement sélectionner les animaux en fonction de ceux qui doivent être aidés en urgence et ceux qui ne sont pas en danger immédiat. De cette manière, les refuges pourraient donner tous les soins nécessaires aux animaux sans dépasser leur capacité d’accueil.

«Il arrive qu’on demande à la population d’attendre peut-être une semaine ou deux lorsque c’est leur propre animal pour donner le plus de chances possible lorsqu’on a beaucoup d’animaux. À ce moment-là, cela permet de faire adopter plus d’animaux pour faire de la place aux nouveaux qui vont entrer», mentionne M. Labonté, ajoutant que pour la SPAD et l’animal, cela peut faire une réelle différence sur son adoption.

Le cas des chats errants

D’autres gestes du quotidien peuvent rendre service à la SPAD. Le principal exemple de M. Labonté concerne les chats qui vont à l’extérieur. «Si vous voyez un chat dehors en santé, c’est sûrement le chat du voisin qui se promène. Vous n’avez pas besoin de le capturer, il va retourner chez lui», précise-t-il.

Le directeur général ajoute que, parfois, la rapidité des gens est nuisible pour l’animal. «Parfois, le chat est envoyé à la SPAD et à la fin de la période d’errance de 5 jours, le chat se retrouve en adoption, car le maître ne s’est pas inquiété et ne l’a pas réclamé puisque c’est normal pour lui que son chat soit à l’extérieur.»

L’importance des licences

Selon les données de l’organisme, le système de licences permet entre 2000 et 2500 retours aux propriétaires chaque année. «Bien identifier son animal avec la licence de la SPAD, c’est 100 % de réussite, de retour au propriétaire. Ça évite aussi des séjours inutiles au refuge», soutient Philippe Labonté.

Pour la SPAD, cela peut faire toute la différence sur l’achalandage des locaux puisque le chien ou le chat avec une licence ne fait pas de séjour au refuge étant donné qu’il est immédiatement replacé. Cela permet aussi aux propriétaires d’éviter les frais associés à un séjour au sein de l’établissement.

M. Labonté ne le cache pas, la licence est une source de financement pour le refuge. Elle est obligatoire depuis l’entrée en vigueur en mars 2020 de la Loi 128 sur l’encadrement des chiens.

Sans licence, la SPAD peut donner une amende de 250 $ plus les frais. « Ce n’est tellement pas cher 30 $ pour avoir la quiétude d’esprit. Si jamais ton chien s’en va, on va le retrouver tout de suite», mentionne-t-il.

Le directeur général de la SPAD termine en rappelant que selon Loi 128, toute personne doit, entre autres, faire enregistrer son animal de compagnie auprès de sa municipalité, l’identifier avec une médaille et le tenir en laisse dans les endroits publics à défaut d’être passible d’amendes. Le respect de ses mesures a notamment pour but de réduire les risques d’incidents de morsures.

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