POLITIQUE. Le congrès national de la Coalition avenir Québec (CAQ) a pris fin, dimanche midi, au terme de deux journées lors desquelles le thème de la fierté québécoise a été mis de l’avant. Pour les députés hôtes, Sébastien Schneeberger et André Lamontagne, ce deuxième congrès présenté en sol drummondvillois a été très positif et source de fierté, pendant que certains enjeux locaux ont également été abordés auprès du premier ministre.
«Je suis satisfait du congrès. Il y a eu beaucoup de monde. J’ai bien aimé le discours du chef qui a rappelé plusieurs de nos réalisations qui ne concernent pas la pandémie. On a fait beaucoup de choses; surtout l’accès à l’internet. Dans la section rurale de mon comté, c’est hyper important d’avoir une connexion internet. Aujourd’hui, avoir l’internet, c’est comme avoir l’électricité à une autre époque; on ne s’en passe pas», a commenté le député de Drummond–Bois-Francs, Sébastien Schneeberger.
Selon le parti, ce sont environ 1 500 militants qui ont assisté au congrès, tenu au Centrexpo Cogeco de Drummondville, durant la fin de semaine.
«C’était une très grande mobilisation. Je suis là depuis 2014 et on a pu voir l’évolution de notre parti. Ce qui est intéressant, c’est qu’on se présente aujourd’hui et qu’on a des mobilisations sans précédent par rapport aux dernières années. De voir la mobilisation, l’équipe et qu’on a un chef qui est autant motivé malgré les dernières années qui ont pu être très éprouvantes pour lui, c’est vraiment emballant», a ajouté André Lamontagne, député de Johnson.
Ce congrès est également une source de fierté pour les deux députés, car ils ont pu faire découvrir une partie de leur territoire à leurs collègues et aux membres du parti.
«Le fait d’avoir pu amener le dernier congrès du présent mandat à Drummondville, ça nous fait une petite fleur à Sébastien et moi. Je pense qu’il y a eu de l’action samedi soir au centre-ville», a souligné M. Lamontagne.
Pour M. Schneeberger, la forte présence de gens dans le centre-ville montrait un autre aspect économique de la venue de grands événements de la sorte.
«Samedi, j’ai fait un tour au centre-ville et les restaurants étaient pleins et il y avait beaucoup de monde partout. Beaucoup m’ont dit qu’ils ne savaient pas que Drummondville avait un aussi beau centre-ville. C’est un peu une problématique parce que les gens arrêtent à Drummondville pour manger sur le bord de l’autoroute et ne vont pas au centre-ville. Ça fera partie de notre travail dans le futur, probablement avec la Ville, d’amener des gens et leur faire découvrir le centre-ville», a complété M. Schneeberger.
Par ailleurs, lors de leur discours d’ouverture, samedi matin, les députés locaux ont blagué sur le fait que certains de leurs collègues confondaient toujours les deux comtés.
Des enjeux locaux
En clôture d’assemblée, le premier ministre François Legault a livré un discours rempli de fierté et de positivisme alors qu’il a énuméré chacun des bons coups de son gouvernement ces quatre dernières années. Que ce soit le taux de chômage, des baisses de taxes et de tarifs, le contrat entre Hydro-Québec et New York, l’électrification de l’économie ou la langue française, aucun bon coup, selon la CAQ, n’a été oublié dans cette allocution.
Puis, M. Legault a poursuivi en abordant les prochains enjeux auxquels il souhaite s’attaquer s’il devait de nouveau être élu en octobre. Parmi ceux-ci, on pouvait retrouver le milieu de la santé, de l’économie, en raison de l’inflation, et les changements climatiques. Le premier ministre a parlé d’investissement dans les infrastructures, les transports collectifs, les hôpitaux et les écoles.
D’ailleurs, la situation de l’hôpital Sainte-Croix de Drummondville est bien connue du premier ministre et du ministre de la Santé, Christian Dubé. La modernisation des établissements de santé est comprise dans les priorités du plan du ministère. «Je pense que c’est une des cinq priorités de Christian Dubé. En plus, c’est important pour la qualité de vie de ceux qui y travaillent. Il y a beaucoup de travail à faire évidemment et il y a des limites, ne serait-ce que le secteur de la construction où il manque d’employés. C’est une question de priorités et Christian Dubé et son équipe y travaillent», a réitéré M. Legault en point de presse à la conclusion du congrès.
Dans un autre ordre d’idées, en 2021, le gouvernement du Québec avait lancé un programme de subvention d’autobus scolaires électriques. Ce programme permettait, lors de son annonce, l’octroi d’une subvention pouvant atteindre les 150 000 $ pour un autobus scolaire entièrement électrique acheté et assemblé au Québec. Malgré les dénonciations des fabricants drummondvillois Girardin et Autobus Thomas faites dans les semaines suivantes, le gouvernement n’a jamais revu sa position.
«Le ministre de l’Économie, Pierre Fitzgibbon, et son équipe ont rencontré Autobus Thomas et Girardin. On leur a dit “si vous avez un pourcentage d’autobus électriques qui est équivalent à Lion Électrique, qui est fabriqué au Québec, vous aurez les mêmes avantages que Lion. Si vos autobus sont en majorité fabriqués aux États-Unis, vous n’aurez pas les mêmes avantages qu’eux.” Donc, c’est équitable. C’est seulement que nous voulons favoriser les autobus électriques fabriqués au Québec», a rappelé François Legault dimanche midi.
