SOCIÉTÉ. Un peu plus de deux semaines après que les conditions d’hébergement ont été dénoncées au Centre de réadaptation Edgar-Laforest de Drummondville, le CIUSSS de la Mauricie-et-du-Centre-du-Québec (MCQ) annonce qu’une nouvelle unité de réadaptation verra le jour.
Des travaux seront réalisés au cours des prochaines semaines «pour mieux répondre aux besoins grandissants en hébergement jeunesse dans la région». Des bureaux d’intervenants seront transformés en unité de réadaptation jeunesse, ce qui permettra l’ajout de 12 à 14 chambres.
Une fois complétée, la nouvelle unité pourra accueillir des jeunes lors de période de surcapacité, comme c’est le cas actuellement. Selon le CIUSSS MCQ, la pression sur l’ensemble des services jeunesse s’est intensifiée de façon importante au cours des derniers mois.
Le nombre de signalements, le nombre de jeunes pris en charge en protection de la jeunesse et les demandes d’hébergement ont connu une hausse significative.
Depuis près de deux ans, plusieurs jeunes hébergés au Centre de réadaptation Edgar-Laforest doivent vivre entre des panneaux temporaires avec un simple rideau pour conserver leur intimité. Leur «chambre» comprend un lit et quelques mobiliers.
Le 15 février dernier, l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux en Mauricie-et-Centre-du-Québec (APTS MCQ) a vivement dénoncé ces conditions qui perdurent malgré les solutions proposées. Au lendemain, des responsables du CIUSSS MCQ ont rencontré le ministre délégué à la santé et aux services sociaux, Lionel Carmant afin d’échanger sur des pistes de solution.
«Comme il est du devoir de l’organisation de fournir un hébergement sécuritaire et des services spécialisés à tous les jeunes qui le nécessitent, des places temporaires ont rapidement été mises en place alors que le taux d’occupation est supérieur à la capacité d’accueil de l’installation», indique le CIUSSS MCQ par voie de communiqué.
«Toutefois, considérant que certaines de ces places temporaires ne permettent pas de répondre de façon optimale au besoin d’intimité des jeunes et que la situation tend à se maintenir dans le temps, l’organisation se devait de trouver des solutions plus durables», poursuit-il.
D’ici à ce que la nouvelle unité soit aménagée, les jeunes seront relocalisés dans une unité du centre de réadaptation maintenant rendue disponible. Cette «solution temporaire» sera déployée d’ici la mi-mars afin d’offrir «un meilleur confort et une plus grande intimité aux jeunes».
