Meilleur après est prêt à livrer ses 10 000 repas

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Par Louis-Philippe Samson
Meilleur après est prêt à livrer ses 10 000 repas
L’organisme Meilleur après a comme mission de contrer le gaspillage alimentaire et développer des habitudes alimentaires plus durables.

SOCIÉTÉ. L’organisme Meilleur après a dû modifier sa stratégie de distribution des repas qu’elle souhaite faire parvenir aux jeunes dans le besoin de la MRC de Drummond. Malgré cet imprévu, la directrice générale, Chantale Madore, confirme que son équipe est prête à distribuer les sacs repas dès aujourd’hui.

Au départ, Meilleur après souhaitait livrer les repas préparés aux jeunes de 12 à 21 ans directement dans les écoles de la région. Cependant, avec l’absence d’une réponse claire des établissements scolaires, l’équipe a plutôt demandé à des organismes œuvrant auprès des jeunes de leur venir en aide.

La Corporation de développement communautaire (CDC) Drummond a ciblé les organismes qui travaillent auprès des jeunes. Ainsi, des maisons des jeunes, centres communautaires et autres établissements du genre ont été contactés afin de faire connaître ce nouveau service.

«Les 10 000 repas seront répartis en 500 sacs dans lesquels il y aura des repas, des déjeuners et des collations. On voudrait se servir des lieux des organismes comme point de chute lorsqu’il y a suffisamment de jeunes du coin qui demandent une aide. On a demandé aux organismes de s’impliquer en partageant notre formulaire d’inscription sur leur page web», a indiqué Chantale Madore.

Chantale Madore, directrice générale de Meilleur après. (Photo : Ghyslain Bergeron)

Pour le moment, une vingtaine de demandes ont été faites. Meilleur après attend d’en recevoir une cinquantaine avant d’amorcer la livraison. «L’objectif serait de livrer environ 50 sacs tous les trois ou quatre jours dans la région. On espère pouvoir fonctionner ainsi durant le mois de février», a proposé la directrice générale.

Meilleur après a diffusé son formulaire d’inscription sur ses plateformes sociales en ligne. Considérant une demande plus faible, probablement occasionnée par la nouveauté de l’initiative selon la directrice générale, les sacs seront distribués aux jeunes de 12 à 21 ans dans le besoin en fonction du principe du premier arrivé, premier servi. De plus, un intervenant peut inscrire un jeune au service à condition d’avoir le consentement de celui-ci. En ce moment, Meilleur après limite sa distribution à un sac par personne.

Trouver des recettes

L’un des défis de Meilleurs après a été de confectionner un menu selon les aliments disponibles. Ainsi, l’équipe a dû effectuer plusieurs tests avant d’en arriver avec les repas qui seront distribués. Il aura fallu un peu plus de deux semaines pour fixer le menu proposé.

«On a reçu beaucoup d’œufs et de pain. On a eu un peu plus de difficulté à trouver des recettes pour utiliser le pain. Mais après des essais, on a trouvé des recettes qui sont bonnes, nutritives et qui se congèlent bien. On a dû chercher un peu, mais ça s’est bien passé. On a fait preuve d’imagination», a témoigné Chantale Madore.

Les jeunes qui recevront des sacs repas y retrouveront du spaghetti, du chili, du macaroni au fromage ou encore des repas d’influences indiennes et asiatiques. Des galettes déjeuners, smoothie, muffins et autres collations complètent le contenu des sacs.

Chantale Madore indique que l’organisme a cherché à développer un menu qui misait plus sur les protéines d’origine végétale que les protéines animales.

«On a choisi des recettes majoritairement sans protéines animales. Notre objectif est de rendre accessible et de faire connaître la protéine végétale. On croit que c’est de plus en plus important avec le prix des denrées qui augmente toujours. Si l’on peut aider les jeunes à aimer ça et montrer aux parents comment la cuisiner, ça peut faire une différence dans le budget alimentaire», a-t-elle énoncé.

Meilleur après espère pouvoir livrer ses 500 sacs repas d’ici la fin de l’hiver. Par après, on se concentrera sur la prochaine saison de glanage. De plus, cette année, l’organisme aimerait pouvoir apporter son aide aux producteurs agricoles dès le début de la saison des semences. Des ateliers culinaires sont également en préparation.

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