À la découverte du disque-golf

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Par Louis-Philippe Samson
À la découverte du disque-golf
Karen Martel, présidente de l’ADGCQ, soutient que tout le monde peut pratiquer le disc-golf. (Photo Ghyslain Bergeron)

MAGAZINE. La popularité du disque-golf est en pleine explosion. À Drummondville, la population peut s’estimer chanceuse d’avoir accès à l’un des plus beaux parcours de la province au parc des Voltigeurs. Karen Martel, nouvelle présidente de l’Association disc-golf Centre-du-Québec (ADGCQ), veut continuer à faire connaître le sport auprès d’un nouveau public.

Apparu au courant des années 1970, le disque-golf avait déjà connu un fort engouement durant les quelque 25 années suivantes. Après avoir rencontré un certain essoufflement, le sport a repris sa place ces 10 dernières années grâce, entre autres, aux médias sociaux et aussi grâce à la pandémie cette dernière année.

«À l’origine, ça aurait commencé avec des assiettes à tarte en aluminium que les gens lançaient sur une cible quelconque. Le sport a évolué avec le temps pour arriver avec ce qu’on connaît aujourd’hui. Depuis le début de la pandémie, la popularité du sport a complètement explosé, on a beaucoup de demandes et il faut s’adapter», raconte Karen Martel, qui a été élue présidente de ADGCQ en mars dernier.

Le principe est assez simple. Comme le golf, le disque-golf se joue par trou sur lesquels un certain nombre de lancers sont établis pour obtenir la normale. Le but est de compléter chaque trou en effectuant le moins de lancers possible. Le déroulement du jeu suit également les mêmes principes que le golf.

«Ce qui est plaisant avec le disc-golf, c’est que c’est très accessible. Tout le monde de tous âges et tous genres confondus peut jouer. Aussi, c’est beaucoup plus facile à apprendre que le golf au niveau technique. On peut s’amuser plus rapidement qu’au golf. L’une des différences avec le golf traditionnel, c’est qu’il peut y avoir beaucoup plus d’obstacles dans le jeu. C’est avec les disques qu’on va travailler les courbes et les lignes dans les airs pour contourner ces obstacles», avance Mme Martel.

Équipement adapté

Le disque-golf se joue également avec des disques fabriqués spécialement pour le sport. Ceux-ci seront plus lourds que des disques de plage, par exemple, et, tout dépendant du type de lancer, ils auront des caractéristiques différentes. Les trois types le plus fréquents sont le «driver» pour le lancer de départ, le «mid-range» pour les coups d’approche et le «putter» pour conclure un trou.

Il existe différents types de disques qui réagiront différemment une fois lancés. (Photo Ghyslain Bergeron)

«Le disque est plus lourd, mais il est aussi moins profond qu’un disque de plage. Ça va être plus facile de le serrer et lui donner plus de vélocité. Le “putter” est fait plus arrondi sur le côté pour être plus stable et se prendre plus facilement dans les chaînes du trou. Les “mid-ranges” et les “drivers” sont faits de façon plus aérodynamique pour donner plus de vitesse. Ils vont produire des courbes qu’il faut savoir anticiper et comprendre», remarque celle qui pratique le sport depuis sept ans.

Pour ceux qui débutent leur pratique du sport, Karen Martel conseille d’utiliser des disques plus lents le temps de s’habituer. «On est mieux d’utiliser un “putter” lorsqu’on commence à jouer. On peut commencer avec un ensemble composé du “driver”, du “mid-range” et du “putter”, mais, en fin de compte, si on a un “putter” et qu’on apprend à le lancer en ligne droite, ça serait le meilleur truc à pratiquer lorsqu’on commence à jouer», recommande-t-elle.

Faire découvrir le sport

L’ADGCQ a vu le jour en 2013 lorsqu’un groupe d’amis a découvert le sport et a voulu s’organiser. L’association a rapidement pris de l’ampleur afin d’intégrer toute la région dans sa mission de promotion et développement du sport. «Il y a d’autres municipalités autour de Drummondville qui ont montré de l’intérêt pour le sport, dont Victoriaville, commente Karen Martel. L’association voulait permettre à ses membres plus éloignés de Drummondville d’avoir accès à des parcours à proximité.»

Karen Martel souhaite inciter plus de femmes à essayer le disque-golf à l’aide de son organisation Disc-Golf Ladies Québec. (Photo Ghyslain Bergeron)

Karen Martel a également vu les femmes prendre plus de place dans le milieu depuis ses débuts. «À mes premiers tournois, il n’y avait pas beaucoup de femmes qui jouaient. J’ai participé à beaucoup de tournois où j’étais seule ou avec une autre joueuse. Aujourd’hui, les femmes représentent environ 15 % des joueurs présents lors des compétitions. C’est très important, pour moi, de donner plus de place aux femmes. J’ai fondé Disc-Golf Ladies Québec, l’an dernier avec une amie, justement pour développer le sport féminin», annonce Mme Martel. L’ADGCQ comporte présentement 25 % de membres féminines.

À Drummondville, le parcours du parc des Voltigeurs, avec ses 25 trous, attire plusieurs amateurs. Il est assez fréquent d’y voir entre 200 et 300 joueurs par les belles journées de fin de semaine selon l’ADGCQ. De plus, le développement de la Promenade Rivia dans le secteur demandera quelques modifications au parcours actuel. De nouveaux parcours pourraient aussi voir le jour ces prochaines années dans la région.

Maintenant présidente, après quatre ans d’implication au sein de l’ADGCQ, Karen Martel veut étendre l’accessibilité du sport à l’ensemble du Centre-du-Québec, qui compte actuellement cinq parcours. Celle qui travaille comme chargée de projet en ébénisterie entend restructurer l’organisme afin de lui donner les moyens de promouvoir le sport.

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