Concernant les électrochocs (Tribune libre)

Concernant les électrochocs (Tribune libre)
(Photo : L'Express)

TRIBUNE LIBRE. Pour faire suite aux nouvelles sur les électrochocs transmis aux patients de l’hôpital Sainte-Croix et Arthabaska.

Voici mon raisonnement.

J’ai fumé du cannabis pendant 35 ans, puis j’ai fait une psychose en 1995.

Diagnostic : Schizophrénie.

À mes 18 ans, j’ai abandonné l’école et je suis devenu itinérant.

Pendant ces 5 ans, j’ai consommé toutes sortes de drogues inimaginables.

Quand je me couchais le soir sur l’aile de psychiatrie, j’entendais les personnes hurler à côté de ma petite chambre.

On leur administrait des électrochocs.

Je me mettais à trembler et j’avais peur.

Moi, si j’étais psychiatre, au moment du coucher, je ferais jouer de la belle musique classique de piano, comme celle d’Érik Satie, Beethoven et Chopin. De la musique qui calme et tous les malades seraient heureux.

Depuis 2 ans, juste avant la pandémie, le docteur Maryse Turcotte, que j’aime beaucoup, m’a référé à l’organisme «Les Impatients» pour une thérapie par les arts. J’ai bien aimé cela.

Depuis ce temps, j’ai créé chez moi environ 300 œuvres.

Comme thérapie, je joue et compose aussi au piano.

Alors pourquoi on n’y va pas mollo avec les patients. Nous ne sommes pas des cobayes pour la science.

L’été dernier, je me suis cassé deux vertèbres et je suis en traitement de guérison, grâce à mon médecin, que j’aime bien, Alexandre Champagne, aucun lien de parenté avec la SAQ.

Tout cela pour vous dire que la vie est si courte, de grâce, ne nous traiter pas comme des animaux, mais bien comme des humains.

Jean-Louis Proulx, Drummondville 

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