Meurtre de Suzanne Desjardins : le DPCP ne porte pas d’accusations

Meurtre de Suzanne Desjardins : le DPCP ne porte pas d’accusations
Le DPCP ne portera pas d'accusations contre les policiers de la SQ en lien avec le meurtre de Suzanne Desjardins survenu en juillet 2020. (Photo : archives, Marilyne Demers)

JUSTICE. Le Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP) a déterminé qu’il n’y avait pas lieu de porter des accusations contre les policiers en lien avec le meurtre de la Drummondvilloise Suzanne Desjardins survenu en juillet 2020.

Après examen du rapport produit par le Bureau des enquêtes indépendantes (BEI) dans ce dossier, le DPCP a conclu que l’analyse de la preuve ne révèle pas la commission d’une infraction criminelle par les policiers de la Sûreté du Québec (SQ).

L’organisme gouvernemental a rendu cette décision publique par l’entremise d’un communiqué de presse, vendredi, après avoir informé les proches de la victime. À la suite de cette annonce, le BEI a fait savoir qu’il fermait ce dossier.

Suzanne Desjardins.

«Puisque des accusations ont été portées contre une personne impliquée lors de l’intervention policière et que le dossier est maintenant devant les tribunaux, le DPCP ne commentera pas davantage afin de ne pas nuire à l’équité et à l’intégrité du processus judiciaire, a précisé Audrey Roy-Cloutier, porte-parole du DPCP. Lorsque les procédures criminelles seront terminées, un communiqué sera publié résumant les faits survenus lors de cet événement et expliquant les motifs au soutien de la décision du DPCP.»

Fournissant, au nom de l’État, un service de poursuites criminelles et pénales indépendant, le DPCP contribue à assurer la protection de la société, dans le respect de l’intérêt public et des intérêts légitimes des victimes. Chaque dossier soumis au DPCP est analysé avec rigueur et impartialité.

«En droit criminel, le fardeau de la preuve que doit satisfaire la poursuite est très exigeant. En raison du principe de la présomption d’innocence, la poursuite doit en effet faire une démonstration hors de tout doute raisonnable de la culpabilité de l’accusé devant le tribunal. La décision de poursuivre ou non est une décision discrétionnaire prise par le procureur dans l’exécution de ses obligations professionnelles sans crainte d’ingérence judiciaire ou politique et sans céder à la pression médiatique», a indiqué Audrey Roy-Cloutier.

«Par ailleurs, ce n’est pas la tâche du procureur de se prononcer sur une possible faute civile ou déontologique. Il ne cherche que les éléments lui permettant de conclure qu’un acte criminel a été commis et de déterminer s’il peut raisonnablement en faire la preuve. Il ne lui appartient pas non plus de formuler des commentaires ou des recommandations concernant les méthodes d’intervention policière», a ajouté la porte-parole du DPCP.

Les faits

Rappelons que Suzanne Desjardins a été retrouvée sans vie à sa résidence de la rue Pinard, le 27 juillet 2020. La veille, la femme de 57 ans s’était présentée au poste de la SQ de Drummondville pour demander l’assistance des policiers afin d’amener son fils à l’hôpital pour qu’il y soit soigné.

Le fils de la victime, Jean-Luc Ferland, était présent sur les lieux lorsque les agents se sont présentés au domicile de Suzanne Desjardins. L’homme de 32 ans a été arrêté et accusé du meurtre au deuxième degré de sa mère.

L’enquête préliminaire de Jean-Luc Ferland doit avoir lieu les 21 et 22 septembre, au palais de justice de Drummondville. (JH)

Partager cet article