Santé mentale : une brigade est intervenue auprès de 3500 personnes

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Par Cynthia Martel
Santé mentale : une brigade est intervenue auprès de 3500 personnes
Entre mai et octobre, dans la MRC de Drummond, 344 citoyens ont été abordés par ces professionnels. (Photo : Gracieuseté)

SANTÉ MENTALE. C’est un fait, la pandémie de COVID-19 accentue les problèmes de santé mentale, selon diverses études. Préoccupé par cette situation, le CIUSSS de la Mauricie-et-du-Centre-du-Québec a déployé au printemps dernier des brigades d’intervenants psychosociaux. Jusqu’à ce jour, ce sont 3500 citoyens répartis dans 37 municipalités du territoire qui ont été rencontrés.

«La santé mentale de la population est préoccupante, notamment en contexte de COVID-19, et demeure une priorité pour nous. Présentement, il y a des chercheurs qui nous donnent des indications de plus en plus précises sur l’impact que cause la pandémie», affirme Carol Fillion, président-directeur général du CIUSSS MCQ, lors de la séance du conseil d’administration tenue virtuellement hier soir.

C’est dans ce contexte que six brigades d’intervenants psychosociaux ont commencé à sillonner les parcs, rives des cours d’eau, lieux publics, commerces et centres-villes de la région.

Jusqu’à ce jour, 3500 personnes ont été abordées. Entre mai et octobre, le décompte était de 2842. Si pour certaines personnes, le simple fait d’avoir une oreille pour les écouter était suffisante pour les rassurer, pour quelque 370 personnes une intervention significative a été bénéfique, dont 62 se sont prévalus de services appropriés à leurs besoins.

Pour la même période, dans la MRC de Drummond, 344 citoyens ont été abordés par ces professionnels. Cela a mené à 23 interventions significatives et une référence.

Soulignons que les interventions significatives ont majoritairement été nécessaires pour des situations en lien avec de l’anxiété ou des difficultés d’adaptation.

«Celles-ci peuvent provenir de la pandémie, mais dans certaines situations, elles pouvaient être présentes sans pandémie, par exemple, les gens avec des difficultés conjugales pouvaient en souffrir préalablement avant la pandémie», indique Julie Michaud, agente d’information au CIUSSS MCQ.

Notons que les intervenants, bien identifiées à l’aide d’un dossard blanc, continueront à arpenter les rues jusqu’au 31 mars prochain.

Ajout d’autres ressources

Outre la brigade, le CIUSSS a procédé à l’embauche de huit ressources équivalentes temps complet consacrées à la santé mentale des adultes.

«Il y a aussi deux ressources dédiées aux jeunes pour la détresse émotionnelle ou l’anxiété. De plus, on maintient nos investissements et nos énergies dans le déploiement du programme québécois pour les troubles mentaux. On est d’ailleurs une région qui est très, très proactive autour de l’actualisation de ce programme-là. Enfin, le financement (100 M$) qui a été annoncé par le ministre Lionel Carmant [lundi] va nous permettre de faire des pas supplémentaires. On pourra aussi cibler des populations qui sont davantage à risque, mais qui n’ont pas développé un historique de demandes de services», explique le PDG.

Demander de l’aide

Par ailleurs, le CIUSSS tient à rappeler à la population que différentes portes d’entrée sont disponibles pour obtenir du soutien psychosocial. En tout temps, pour une réponse immédiate, le service Info-Social est à privilégier en composant le 811. Il est aussi possible de se présenter en personne au CLSC ou encore de le rejoindre par téléphone, afin de présenter une demande de soutien.

M. Fillion maintient qu’il ne faut pas hésiter à demander de l’aide et d’attendre d’être incapable de poursuivre ses activités habituelles avant de le faire.

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