La Maison de la culture de L’Avenir baigne dans l’inquiétude

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Par Emmanuelle LeBlond
La Maison de la culture de L’Avenir baigne dans l’inquiétude
La Maison de la culture de L'Avenir est située sur la rue Principale. (Photo : Photo Ghyslain Bergeron)

CULTURE. L’arrivée de la pandémie a chamboulé la prospérité que connaissait la Maison de la culture de L’Avenir. Maintenant, la salle de spectacle fait plutôt face à un lot d’incertitudes quant à sa survie.

«Je suis arrivée à la Maison de la culture, il y a cinq ans, parce qu’elle n’allait vraiment pas bien. On a vraiment travaillé fort, jusqu’au point où tout allait bien. Depuis deux ans, nos spectacles sont complets. On était vraiment sur une super belle lancée. Maintenant, on est tombé dans un moment où tout arrête et ce n’est vraiment pas de notre faute. C’est une très grande déception», lance la responsable Anie Parenteau, la gorge nouée par l’émotion.

À cause de la crise sanitaire, tous les spectacles estivaux et automnaux ont été reportés à l’année 2021. Ce revirement de situation a stoppé les projets futurs qu’Anie Parenteau avait envisagé pour l’endroit. «On pensait même à grossir, c’est-à-dire faire des événements à grand déploiement à l’église», explique-t-elle.

Depuis les dernières semaines, la responsable de la Maison de la culture doit conjuguer avec plusieurs difficultés. «On a d’énormes pertes financières. Tous ces spectacles qui étaient complets… Là on fait des remboursements. Même lors des soirées, ce sont de grosses pertes financières. Le service de base ne roule pas. Il n’y a pas de billets en vente pour l’automne. Habituellement, ça commençait déjà à se vendre», indique la responsable.

D’ailleurs, le report des spectacles demande une logistique assez complexe. «Ce qui est problématique, c’est que l’année 2021 est déjà bookée. En reportant les spectacles, il faut rajouter ceux de 2020 dans la programmation de 2021», soutient celle qui fait face à tout un casse-tête.

À long terme, c’est la survie de la salle de spectacle qui est en jeu. «Un moment donné, on ne peut pas laisser la salle fermée. Les frais fixes demeurent là. Si ça s’allonge durant deux ans, il faudrait avoir une nouvelle vocation ou avoir autre chose à faire avec la Maison de la culture», soutient-elle.

Heureusement, Anie Parenteau sait qu’elle peut compter sur le soutien de sa clientèle. «Jusqu’à présent, les gens sont compréhensifs. La majorité des gens ne veulent pas se faire rembourser et ils attendent que ça soit reporté. Jusqu’à présent, on a une bonne réponse du public.»

Rappelons que la Maison de la culture de L’Avenir est située sur la rue Principale.

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