Clinique de dépistage : «C’est vraiment un travail de collaboration incroyable»

Photo de Cynthia Martel
Par Cynthia Martel
Clinique de dépistage : «C’est vraiment un travail de collaboration incroyable»
Annie Deschambeault coordonne les activités et le personnel de la clinique désignée de dépistage COVID-19 de Drummondville. (Photo : Gracieuseté)

CORONAVIRUS. «On déploie actuellement dans notre système de santé quelque chose qui, en général, prendrait beaucoup plus de temps».

Annie Deschambeault, chef de service de la prévention et gestion intégrée des maladies chroniques et des groupes de médecine de famille (GMF), est le pilier de tout le personnel qui travaille à la clinique désignée de dépistage COVID-19 de Drummondville ouverte depuis le 14 mars dernier.

De toute évidence, la situation que tout le monde est en train de vivre est exceptionnelle et sans précédent. Naviguant en territoire inconnu, les travailleurs de la santé doivent continuellement s’adapter.

«On est en constante adaptation des différents systèmes qu’on met en place, mais aussi au virus comme tel. C’est quelque chose qu’on suit de très près avec le gouvernement pour que nos actions soient concertées et en cohérence avec ce qui se passe dans l’ensemble du réseau de la santé», affirme Mme Deschambeault.

Ses petites abeilles, comme elle se plaît à les appeler, font preuve de grande ouverture et de solidarité, malgré le stress et les craintes que certaines peuvent ressentir.

«Comme dans le reste de la population, il y en a qui se stressent plus. Mais les gens qui travaillent à la clinique se sont portés volontaires. Ce sont des gens motivés et il y a une super belle solidarité. Les gens se sont retroussé les manches», confie-t-elle avec fierté.

«Dans le réseau de la santé, il y a quand même une capacité de résilience incroyable quand on fait face à une catastrophe. Pour le moment, ça va très bien. On a vraiment une belle équipe», tient-elle à ajouter.

Il n’y a pas un employé moins important qu’un autre.

«C’est vraiment un travail de collaboration incroyable. Tout le monde est important, de l’informaticien à l’aide de service, et ce, afin de s’assurer que ça se passe de façon la plus harmonieuse possible, tant pour les employés que pour les usagers», se dit-elle d’avis.

Le nombre de personnes qui y travaillent varie d’une journée à l’autre, selon l’achalandage qui évolue de jour en jour.

«Pour l’instant, avec les activités électives qu’on a délestées, nous avons suffisamment de monde pour répondre aux besoins», laisse-t-elle entendre.

Le déroulement du dépistage

Annie Deschambeault souhaite rappeler aux usagers qu’avant de se présenter à la clinique de dépistage, il faut préalablement appeler la ligne COVID-19 en composant le 1 877 644-4545. Soulignons que la ligne 819 644-4545, précédemment annoncée, n’est plus en vigueur pour la Mauricie et le Centre-du-Québec étant donné qu’elle dessert une autre région.

Le jour du rendez-vous, une infirmière fera une évaluation sommaire du patient.

«C’est nécessaire, parce que si un patient a des critères de sévérité, le prélèvement doit être fait dans un milieu confiné, donc il doit être transféré à l’urgence. Jusqu’à maintenant, ce n’est pas arrivé à Drummondville», précise-t-elle.

On procède par la suite à deux prélèvements : naso-pharyngé et oro-pharyngé. En d’autres mots, un prélèvement se fera dans la gorge, puis un autre dans le nez.

«C’est pour s’assurer d’avoir suffisamment de cellules pour obtenir un résultat précis. Quand tout va bien, la visite ne dure que dix minutes, incluant l’enregistrement au secrétariat», indique la chef de service, tout en répétant qu’il est important que la personne soit symptomatique pour que le résultat soit fiable.

Que le résultat soit positif ou négatif, l’usager recevra un appel. Soulignons par surcroît qu’au centre de dépistage de Drummondville, tous les tests sont considérés comme égaux, c’est-à-dire qu’on n’attribue pas de priorité sur les prélèvements.

«Respectez les consignes»

En terminant, Mme Deschambeault tenait a lancer un message de sensibilisation.

«Si les gens veulent nous aider à les aider, bien le plus important, c’est de continuer à bien respecter les consignes émises par le gouvernement à tous les jours (…) Ça va bien aller si tout le monde y met du sien et respecte les consignes», laisse-t-elle tomber, sur un ton confiant.

Partager cet article