COVID-19 : une clinique de dépistage mise en place dès demain à Drummondville

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Par Cynthia Martel
COVID-19 : une clinique de dépistage mise en place dès demain à Drummondville
(Photo : Google map)

CORONAVIRUS. La première clinique de dépistage de la COVID-19 en Mauricie et au Centre-du-Québec ouvrira dès demain à la clinique médicale AJC située sur la rue Saint-Jean, à Drummondville.

Ce samedi, la clinique accueillera les patients présentant des symptômes – qui auront préalablement appelé le 811 – de 8 h à 16 h. Dès lundi, la clinique sera ouverte 12 heures par jour, soit de 8 h à 20 h. La clinique AJC est située au 110 rue Saint-Jean, là où se trouve également la clinique médicale ambulatoire.

«Si l’on se fie à celles (cliniques) déjà en place, je pense entre autres à Québec où ils ont reçu 114 personnes en une journée, il s’agit de cliniques à haut débit qui devraient permettre de diminuer la pression actuelle sur nos salles d’urgence et de dépister les gens beaucoup plus rapidement», indique Gilles Hudon, président-directeur général adjoint du CIUSSS de la Mauricie-et-du-Centre-du-Québec, en point de presse cet après-midi.

Celui-ci a tenu en même temps à faire le point sur l’état de la ligne Info-santé 811 qui éprouvait de sérieux problèmes techniques jeudi : «Des lignes ont été ajoutées tard jeudi soir et aujourd’hui, la situation est redevenue normale. Je me permets aussi de rappeler la nouvelle ligne téléphonique pour les appels d’ordre général en lien avec le coronavirus : 1 877 644-4545. Cette ligne est disponible dans le but de désengorger le 811 qui est réservé aux gens qui reviennent de l’extérieur du Canada, qui ont des symptômes de toux et de fièvre et ceux avec des problèmes respiratoires.»

Trois autres cliniques de dépistage sont prévues sur le territoire du CIUSSS MCQ, dont une à Trois-Rivières dès lundi.

Au moment d’écrire ces lignes, aucun nouveau cas n’a été déclaré et confirmé dans la région, comme l’assure Marie-Josée Godbout, directrice de la santé publique et de la responsabilité populationnelle de la Mauricie-et-du-Centre-du-Québec.

«On a qu’un seul cas confirmé et déclaré en ce moment pour la région. Il s’agit de celui annoncé il y a deux jours.»

Cette dernière se fait rassurante en affirmant que les mesures préventives annoncées jeudi par le gouvernement du Québec permettent déjà de croire qu’elles favorisent le ralentissement de la propagation de la maladie.

Médecin

«En ce moment, au niveau international, on observe chaque jour que le nombre de cas augmente. Hier, il y a eu 7000 nouveaux cas, ce qui est énorme, et au Québec, sept nouveaux cas. Et depuis hier soir, un cas a été déclaré dans la province, ce qui traduit déjà le fait que les mesures mises en place permettre de ralentir la maladie. Mais il est important d’y aller avec des mesures plus drastiques pour s’assurer que la tendance se maintienne le plus longtemps possible», soutient-elle.

D’autres mesures pour le CIUSSS

Par ailleurs, M. Hudon a souligné que les équipes du CIUSSS revoient actuellement leurs stratégies de travail.

«Étant donné qu’on a peine à fournir normalement dans le contexte de pénurie de main-d’œuvre, on doit dès maintenant travailler activement sur des plans de réduction des activités dites non urgentes afin de s’assurer que nos énergies soient concentrées sur nos services essentiels. On est également en train d’évaluer nos capacités en termes d’équipements et de lits pour être en mesure de répondre à la demande si la situation s’aggravait, car vous n’êtes pas sans savoir qu’il y a des gens évidemment qui pourront développer des pneumonies et devront être transférés aux soins intensifs», explique-t-il, invitant «fortement» tous les employés du CIUSSS MCQ d’annuler ou de reporter leur voyage de divertissement, comme l’a recommandé le directeur national de la santé publique Horacio Arruda. «Dans le contexte actuel, évidemment, on aura besoin de tout notre personnel.»

Le président-directeur général adjoint indique aussi que le ministère a autorisé la formation d’une dizaine de comités de travail auxquels siégeront, entre autres, les présidents du Collège des médecins, de la Fédération des médecins omnipraticiens du Québec et l’Association des conseils de médecins, dentistes et pharmaciens, dès lundi.

«Ceux-ci adresseront diverses orientations sur le type d’activités qu’on pourra éventuellement délester au bloc opératoire, à l’imagerie médicale, aux soins critiques, aux urgences, par exemple», laisse savoir M. Hudon.

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