Faut-il en rire ou en pleurer? (Tribune libre)

Faut-il en rire ou en pleurer? (Tribune libre)
Lettre d'opinion (Photo : Illustration, L'Express)

TRIBUNE LIBRE. Citoyen de Drummondville depuis 15 ans, la lecture de la tribune libre du 12 mars m’a fait bondir. Faut-il en rire ou en pleurer? Il m’a fallu prendre un peu de recul avant de réagir. Il n’est pas souhaitable de donner la contrepartie sous le coup de l’émotion. J’ai personnellement de bons amis chez les professionnels du droit. Je n’aurais jamais cru que des membres de cette corporation aient pu faire de telles recommandations aux futurs candidats à la mairie.

Promulguer dans un futur programme électoral d’élargir des rues récemment réhabilitées me laisse pantois. Non seulement est-ce demander de jeter au panier des investissements récents, mais encore faut-il que ce contribuable y voit une situation d’urgence!

« …compliquer la vie aux automobilistes…». Sans doute s’agit-il d’un farouche promoteur du culte de l’automobile, mais, d’accord, pas aussi cabré que les défenseurs des armes à feu…

Prière de m’éclairer sur la signification «d’une conduite automobile agréable et sécuritaire». La sécurité ne repose-t-elle pas entre les mains de celui qui est au volant? Dans un plan de mobilité durable, ne doit-on pas améliorer les conditions matérielles et techniques du piéton?

«Pour ce qui est de la largeur, tout est à refaire». Doit-on supprimer les trottoirs pour contenter cet amant du déplacement assis?

«Ramener (les trottoirs) à une dimension qui a du bon sens». Comment mesurer cette faculté intellectuelle qui varie énormément d’un individu à l’autre?

«Trottoirs… ils compliquent inutilement la conduite automobile»

Au XXI siècle, encourager les déplacements motorisés porte à porte est rétrograde. On observe à l’occasion des voitures devant l’entrée de commerces; le chauffeur serait bien entré avec son véhicule à l’intérieur… Il ne faut certes pas encourager ce type de comportement. Garer sa voiture dans les stalles du stationnement a le mérite de faire quelques enjambées, geste salutaire pour la santé. Prendre quelques secondes de plus en voiture sur une route droite ou «sinueuse» n’a rien d’un drame. Nous avons tous le devoir de combattre la sédentarisation. Les coûts de la médecine sociale n’ont aucune commune mesure avec les frais d’aménagement urbain.

Michel Lemay, Drummondville

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