CIUSSS : l’assurance salaire continue à grimper

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Par Cynthia Martel
CIUSSS : l’assurance salaire continue à grimper
Louis Brunelle, directeur des ressources humaines, communications et affaires juridiques du CIUSSS MCQ. (Photo : Gracieuseté)

SANTÉ. L’assurance salaire coûte cher au CIUSSS de la Mauricie-et-du-Centre-du-Québec qui a versé au cours de la dernière année 5 105 132 $ à ses employés œuvrant à Drummondville. Une hausse de 51 % en trois ans.

De fait, selon des données obtenues en vertu de la Loi d’accès à l’information, l’assurance salaire à Drummondville coûtait 3 370 969 $ en 2016-2017, contre 4 649 679 $ à pareille date l’année suivante, pour s’établir à 5 105 132 $ l’an dernier.

Si l’écart est marqué pour ces montants, il l’est moins pour les taux d’assurance salaire. En 2016-2017, il se situait à 5,77 %. L’établissement a conservé un taux stable dans les deux dernières années : 7,51 % en 2017-2018 et 7,72 % en 2018-2019.

À titre comparatif, le taux d’assurance salaire pour l’ensemble de la Mauricie-et-du-Centre-du-Québec frôle les 8%.

«Il s’agit d’un phénomène observé dans l’ensemble du Québec», indique Louis Brunelle, directeur des ressources humaines, communications et affaires juridiques du CIUSSS MCQ.

Il avoue néanmoins que ce taux de 7,72 % «est très élevé».

«Autour de 6 %, ce serait acceptable, à mon avis», laisse-t-il entendre.

Le personnel paratechnique, services auxiliaires et de métier est la catégorie qui a eu le plus recours à l’assurance salaire.

«Comme on le sait, avec le manque de personnel et la pression qu’ils vivent, ces gens sont plus vulnérables, donc plus sujets à tomber malades», note M. Brunelle.

Soulignons qu’à l’échelle régionale, le taux en assurance salaire relié à des problèmes de santé psychologique s’est établi à 3,7 % en 2018-2019.

Diminuer les cas d’invalidité

Le CIUSSS de la Mauricie-et-du-Centre-du-Québec a investi 1,2 M$ dans la dernière année dans le but de diminuer le nombre d’employés en maladie.

«La priorité numéro un du CIUSSS c’est un capital humain en santé et en sécurité afin d’assurer sa disponibilité. On a donc agi en ce sens, fait savoir M. Brunelle. Il y a une partie des absences sur laquelle on n’a aucun contrôle, par exemple celles reliées aux cas de cancer ou aux opérations. En revanche, il y a des absences sur lesquelles on peut travailler à améliorer et/ou éviter, soit celles en lien avec le climat de travail souvent difficile causé, entre autres, par des problèmes d’adaptation, tâches trop lourdes, conflits avec des collègues et des horaires atypiques.»

Parmi les mesures instaurées pour améliorer les environnements de travail, notons le projet pilote DIR déployé à l’Hôpital Sainte-Croix de Drummondville, un programme de type sentinelle permettant de préserver la santé psychologique du personnel dans le milieu de travail. Il y a aussi le projet pilote de coaching individuel au Centre Frederick-George-Heriot et dans trois secteurs de médecine de l’Hôpital Sainte-Croix ainsi que la formation Principes pour le déplacement sécuritaire des bénéficiaires.

«Un suivi rigoureux est fait auprès de nos gens en arrêt afin de leur apporter notre soutien. On a également demandé aux gestionnaires d’être vigilants auprès de leurs équipes et d’être plus à l’écoute», conclut le directeur des ressources humaines.

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