TRIBUNE LIBRE. Mon mari et moi avons assisté à une scène vraiment navrante dans le stationnement du Super C à Drummondville.
Un homme visiblement d’origine étrangère, marchait devant deux femmes voilées de la tête aux pieds. À un moment donné, l’une d’elles s’est approchée un peu trop près de lui, et il s’est retourné en lui faisant signe avec le doigt de reprendre sa place deux mètres derrière lui, ce qu’elle s’est dépêchée de faire avec terreur.
Non seulement je suis peinée pour ces femmes, mais je suis aussi choquée, outrée, scandalisée, je n’ai même plus de mots pour exprimer ce que je ressens. Ces gens savent-ils qu’ici, les femmes ne sont pas considérées comme des esclaves ou des objets? À une époque où fleurissent les procès pour agressions sexuelles, (même si quelques fois c’est tellement exagéré qu’un homme n’ose même plus dire à une femme qu’elle est jolie de peur de se faire trainer en cours), on tolère que la liberté des femmes soient bafouées à ce point-là. Sous prétexte de la tolérance, on accepte l’intolérance et ce n’est pas acceptable. Quand les gouvernements fédéral et provincial mettrons-t-il leurs culottes pour interdire ce genre de comportement? Quel recours ont ces femmes si elles ne peuvent même plus compter sur la loi pour les défendre et les protéger contre des maris, des pères, ou des frères qui les oppriment?
Personne ne fait rien, on trouve ça normal. Les bien-pensants qui défendent la diversité même si elle est indéfendable, se rendent-ils compte qu’ils portent un grand préjudice à ces pauvres femmes? Bien sûr, dès que l’on parle de tout ça, on nous traite de raciste et d’islamophobe. C’est vraiment trop facile! Je suis outrée par ce que j’ai vu, et ce genre de scène va aller en s’intensifiant, si on n’y met pas un frein.
Jacqueline Marquis
