L’environnement, une priorité pour la Ville

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Par Frederic Marcoux
L’environnement, une priorité pour la Ville
Le conseiller municipal John Husk est le président du chantier de travail sur le développement d’un plan de mobilité durable et le transport actif et collectif et président du comité Gestion des infrastructures et du territoire. (Photo : Frédéric Marcoux)

Le conseiller municipal responsable d’un chantier de travail lié au développement durable, John Husk, veut travailler au cours des prochains mois pour que le mot «environnement» rime avec prospérité économique et progrès social à Drummondville.

«Le plus gros enjeu, c’est clair que c’est la lutte aux changements climatiques, tranche John Husk. C’est l’enjeu qui affecte tous les autres dans la région comme la biodiversité, la conservation des milieux naturels, mais c’est aussi un enjeu social et économique. Il y a deux aspects : la réduction des gaz à effet de serre (GES) et l’adaptation aux changements climatiques.»

Celui qui se fait parfois appelé le «ministre de l’environnement de Drummondville» veut s’assurer que les installations seront conçues pour affronter les fortes pluies qui pourraient causer des refoulements d’égout. Il s’assure aussi que la Ville mise les espaces verts qui offrent une certaine qualité de vie aux citoyens en pleine canicule.

«C’est un défi de faire comprendre les impacts de l’environnement aux gens. En réduisant les îlots de chaleur, l’impact est à la fois pour l’environnement et sur l’aspect social», poursuit John Husk.

Le transport : un élément important

Les membres du chantier de travail qu’il préside veulent offrir d’autres options aux Drummondvillois que celle de la voiture pour se déplacer sur le territoire à long terme. Leur plan d’action sera complété en septembre prochain. Il comportera une vision à long terme sur une période de 20 ans, en plus d’assurer des mesures concrètes pour les cinq années suivantes.

«On veut inverser la hiérarchie des modes de transport qui existe présentement pour prioriser les piétons, les cyclistes, le transport en commun et ensuite l’utilisation de l’auto en solo, explique John Husk. On veut diversifier les modes de transport, puisque 89% des déplacements se font en voiture, selon Statistique Canada.»

D’ailleurs, suivant une recommandation de Vélo Québec, la Ville déploiera deux stations de réparation de vélos. La première sera située sur le boulevard Lemire près de la Route verte, tandis que l’emplacement de la seconde reste à déterminer. Des outils seront offerts aux cyclistes pour la réparation de vélos et la Ville pourra envoyer un employé aider un cycliste qui en fera la demande.

«Le boulevard Saint-Joseph, qui sera refait entre le boulevard Jean-De Brébeuf et la rue Celanese, constitue la plus grande artère de la Ville. On va y ajouter des voies cyclables. Comme ça, les gens qui se déplacent en vélo n’auront pas plein de détours à faire», se réjouit le conseiller municipal.

Pour ce qui du service des autobus, le principal intéressé soutient que la fréquence du service a été bonifiée à plusieurs endroits sur le territoire au cours de la dernière année et la Ville entend poursuivre dans cette lignée.

La rivière Saint-Germain

La rivière Saint-Germain constitue une autre priorité du président du chantier de travail portant sur l’environnement. Il informe que des évaluations de la qualité de l’eau s’effectueront à divers endroits pour identifier l’origine de la pollution.

«On a décidé d’arrêter de blâmer les secteurs agricoles et les secteurs urbains, mentionne-t-il. Le plan d’action pour la rivière est jusqu’en 2021. À ce moment, on va avoir pris les échantillonnages et les actions vont se préciser.»

Il se dit d’ailleurs particulièrement satisfait d’avoir changé «la dynamique de confrontation» qui était présente entre les secteurs urbains et agricoles sur le territoire.

«Il fallait déconstruire la tension entre les deux sphères de la population. Nous sommes tous affectés par la gestion du cours d’eau.

 

Sa fierté

Quant à la question des matières résiduelles, John Husk soutient que ce dossier constitue une fierté pour lui.

«La question des matières résiduelles est une fierté pour moi, dit-il. Il y a plus de 50% d’entre elles qui sont produites sur le territoire qui sont valorisées en étant compostées ou recyclées. On fait de moins en moins d’enfouissement.»

Il insiste sur le fait que la population est parvenue à changer ses habitudes, ce qui rend possible la réduction des déchets ultimes. Rappelons que ces derniers seront enfouis chez Gesterra (Saint-Rosaire) à compter du 2 janvier prochain.

«Il y aura plus de transport, sauf que les gaz à effet (GES) de serre vont être compensés par la plantation d’arbres dans la région», fait observer John Husk.

Enfin, le principal intéressé croit que chaque région administrative doit gérer ses déchets de façon autonome. À titre d’exemple, il a noté le transport des matières de la Montérégie jusqu’au site de Waste Management du secteur Saint-Nicéphore constitue une réalité qui s’avère problématique pour les GES.

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