GRÈVE. Lundi soir, le Sénat a approuvé un projet de loi spéciale forçant le retour au travail des employés syndiqués de Postes Canada. En ce mardi matin, une quarantaine d’employés se sont réunis devant le bureau de poste au coin des rues des Écoles et Saint-Jean afin d’exprimer leur mécontentement.
«Nous avons appris l’adoption de la loi spéciale, qui nous impose un retour au travail à midi, hier par les médias. C’est certain que nous nous sentons trahis. Justin Trudeau avait promis, lors des élections, qu’il ferait tout ce qui est en son pouvoir pour améliorer nos conditions de travail et les droits des travailleurs. Il nous a prouvé le contraire», a lancé Dany Provencher, président du Syndicat des travailleurs et travailleuses des postes (STTP), section locale de Drummondville.
Le STTP promet de poursuivre la lutte
«Message à Justin Trudeau : On s’en souviendra!», a déclaré le STTP par le biais d’un communiqué de presse émis aux médias. «Les travailleurs des postes sont consternés et scandalisés, et avec raison. Cette loi enfreint notre droit à la libre négociation collective, qui est pourtant garanti par la Charte canadienne des droits et libertés», a lancé Mike Palecek, président national du STTP.
Depuis quelques mois déjà, le STTP réclame l’amélioration des conditions de travail de ses travailleurs, plus précisément en matière d’équité salariale entre les facteurs urbains et ruraux, de santé et sécurité et sur la charge de travail généré par l’augmentation du volume de colis à livrer.
En raison de la période chargée des fêtes, le gouvernement Trudeau a choisi d’adopter une loi spéciale afin d’assurer que les colis commandés par les Canadiens soient bien acheminés.
