SQDC : des commerces voisins subissent des conséquences

SQDC : des commerces voisins subissent des conséquences
La place du Matelas a récemment réduit son nombre d’espaces de stationnements à trois pour aider la circulation dans le stationnement. (Photo : Mathieu Fontaine)

COMMERCE. Ouverte depuis le 17 octobre dernier, la SQDC a vu des milliers de clients franchir les portes de ses locaux situés au 965 boulevard Saint-Joseph, à Drummondville. Toutefois, cette surabondance a des répercussions directes sur les commerces environnants, dont celui de La place du Matelas.

Présents dans les locaux du boulevard Saint-Joseph depuis plus de quatre ans, Denis Drolet et Marlyne St-Pierre, copropriétaires de l’entreprise La place du Matelas, n’ont jamais connu de période aussi difficile. En plus d’essuyer des pertes considérables, le couple doit composer avec des abus verbaux constants.

«Nous devons régulièrement intervenir auprès des gens qui veulent utiliser nos espaces de stationnement. Naturellement, vous comprendrez que les gens ne réagissent pas toujours bien et qu’ils nous le font savoir», révèle Denis Drolet.

Lors de la soirée du 8 novembre dernier, M. Drolet aurait même subi un abus physique de la part d’un client mécontent. Ce dernier aurait ensuite saisi une borne de stationnement des mains du propriétaire, avant de la lancer à bout de bras.

Toutefois, aucune plainte n’a été portée, par crainte de répercussions sur leur commerce. «Nous n’avons pas voulu appeler la police parce qu’on ne veut pas que notre commerce ne soit encore plus affecté. Nous sommes vraiment pris dans un cul-de-sac et ça devient difficile», avoue M. Drolet.

En plus de ces abus, les propriétaires ont vu leur chiffre d’affaires baisser pour la première fois depuis l’ouverture du magasin. «Le trafic de véhicule constant fait en sorte que nous avons de moins en moins de clients. Nous allons compiler tous nos chiffres d’ici peu, mais nous nous attendons à une baisse des ventes de plus de 20 %», affirme Denis Drolet.

Des solutions à portée de main

Dans le but de faciliter la circulation dans le stationnement  qui compte sept commerces, les propriétaires de La place du Matelas ont récemment diminué leur nombre de cases de stationnement, passant de sept à trois.

Malgré tout, la situation ne semble pas vouloir s’améliorer. «Nous avons décidé de réduire notre stationnement pour que les gens aient plus de place pour se stationner. On voulait donner une chance à tout le monde, mais les gens ne nous respectent pas», précise Marlyne St-Pierre.

Cependant, une solution aurait été proposée au propriétaire des locaux, Mario Lambert, pour que la situation soit mieux gérée. «Notre demande est d’avoir deux gardes de sécurité en service tous les jours où la SQDC est ouverte. L’un pourrait s’occuper de la file d’attente et l’autre pourrait gérer le stationnement», fait valoir Mme St-Pierre. D’ailleurs, cette méthode avait été utilisée lors des premiers jours d’ouverture de la SQDC, aidant grandement la situation.

En attente d’une réponse de la part de M. Lambert, le couple drummondvillois continue d’espérer qu’une solution sera apportée à court terme, sans quoi certains commerces pourraient entreprendre de nouvelles procédures. «Ce qui est le plus frustrant, c’est que personne ne semble vouloir prendre la responsabilité dans cette histoire. Il faudra que quelqu’un le fasse tôt ou tard, parce que d’autres commerçants commenceront à envisager les différentes options», conclut-il.

Joint par L’Express, le conseiller municipal du District 8, Yves Grondin, a avoué que des modifications devront être apportées, mais qu’on peut aussi voir les choses de manière positive. «La situation va certainement demander des ajustements. Néanmoins, j’invite les commerçants du secteur à profiter de l’achalandage des lieux et à discuter entre eux pour régler les problèmes de stationnement», a-t-il précisé.

 

 

Partager cet article