Drummondville ouvre ses portes au cannabis (photos)

Drummondville ouvre ses portes au cannabis (photos)
(Photo : Ghyslain Bergeron)

CANNABIS. Drummondville ouvre ses portes aujourd’hui à l’une des douze nouvelles succursales de la Société québécoise du cannabis (SQDC). Les consommateurs profiteront d’une variété de produits dans un environnement hautement surveillé.

«Nous allons offrir principalement de la fleur (de cannabis) séchée et de la fleur moulue, des produits pré-roulés, des gélules, des bouteilles d’huile et des atomiseurs», résume le porte-parole de la SQDC, Mathieu Gaudreault, soulignant au passage l’absence de produits comestibles.

Ce dernier assure que la nouvelle société d’État évoluera dans un contexte encore plus strict que celui de la Société des alcools du Québec (SAQ). À leur entrée dans la boutique de près de 2000 pieds carrés, les consommateurs devront fournir une pièce d’identité à un agent de sécurité. Les clients profiteront de cette zone pour recueillir de l’information sur les produits avant d’entrer dans une zone-conseil. Les employés de ce secteur ont reçu une formation offerte par le ministère de la Santé. Une fois que le choix des articles est fait, après les avoir observés dans le présentoir, les gens passeront dans la troisième section de la succursale, à la caisse, pour récupérer le produit. Près d’une vingtaine d’employés par succursale travailleront pour la SQDC.

«La mission de la SQDC n’est pas commerciale, insiste Mathieu Gaudreault. Ce n’est pas comme la SAQ. Le but est d’offrir le produit dans une mission de conservation de la santé publique pour amener les gens du marché noir vers le marché public sans faire de la promotion. On ne cherche pas à attirer de nouveaux clients, on cherche à occuper la place du marché noir en assurant une traçabilité et une qualité du produit.»

Le porte-parole de la SQDC s’attend tout de même à une bonne affluence, dès l’ouverture des 12 succursales en raison de la curiosité de la population.

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Marcel Vaillancourt fume du cannabis depuis qu’il a 13 ans. (Photo Ghyslain Bergeron)

Marcel Vaillancourt consomme du cannabis depuis l’âge de 13 ans. Il voit d’un bon œil la légalisation.

«À 13 ans, j’en prenais pour faire comme les autres. Maintenant, j’en prends pour soigner mon dos. Il y a beaucoup de bienfaits au cannabis. Un de mes frères faisait de l’épilepsie et il n’en fait plus depuis qu’il prend du cannabis. Les gens ont beaucoup à gagner à apprendre le potentiel du cannabis», croit Marcel Vaillancourt, 49 ans.

Le principal intéressé continuera de consommer du cannabis à domicile, «je ne me promènerai pas sur le trottoir en fumant un joint cependant».

 

 

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