Une rentrée mouvementée pour la première cohorte de l’école alternative

Une rentrée mouvementée pour la première cohorte de l’école alternative
Les classes de l’école alternative seront complètement aménagées d’ici la fin du mois afin de se conformer à ce type d’enseignement. (Photo : Erika Aubin)

ÉDUCATION. Le mercredi 29 août, 94 élèves de l’école alternative, située dans l’école Jésus-Adolescent, à Saint-Germain-de-Grantham, vivaient une rentrée bien particulière. Ces chanceux, allant de la maternelle à la sixième année, font partie de la première cohorte de l’école alternative, un projet qui a pris vie grâce à la mobilisation de cinq parents déterminés. 

Les élèves faisant partie de la première cohorte ont été chanceux, puisqu’environ 400 familles ont exprimé le désir d’envoyer leur enfant à l’école alternative. « Nous avons tiré au sort des familles, tous les élèves issus du régulier étaient éligibles », précise Serge Grégoire, directeur de l’école Jésus-Adolescent. Pour pouvoir faire partie d’un projet comme celui-ci, l’implication scolaire des parents est nécessaire. Une période de 30 heures d’implication est demandée par année pour une famille et cela peut se traduire de plusieurs façons : animation d’ateliers, participation à des sorties scolaires ou à des activités, etc.

Un projet né grâce aux parents

Il y a maintenant trois ans, Caroline Auclair, mère d’une petite fille en première année, s’est jointe au comité mis sur pied par Marie-Christine Brunelle. Leur but était de présenter l’idée d’une école alternative en collaborant avec la Commission scolaire des Chênes (CSDC). « Nous nous sommes présentés à chaque séance des commissaires pour faire valoir notre projet et Marie-Christine a fait beaucoup d’événements afin de recruter des parents dans le comité, maintenant formés de cinq personnes », indique Mme Auclair.

Elle est fière d’avoir aidé à la concrétisation de ce projet et ainsi pouvoir envoyer sa fille dans une école alternative. Si elle a décidé de s’impliquer, c’est pour le futur de ses enfants : « Je me posais beaucoup de questions quant à leur éducation et la philosophie derrière cette approche m’a particulièrement plu. L’enfant est moins confronté à la compétition et la performance scolaire. »

Une école alternative, c’est quoi ?

« Une école alternative diffère de l’éducation plus traditionnelle surtout au niveau des évaluations. Les professeurs n’enseignent pas avec des manuels tels que l’on connait. Ils vont utiliser l’actualité, créer des projets multidisciplinaires et travailler en collaboration avec des collègues afin de monter leurs classes », ajoute M. Grégoire.

Selon le Réseau des écoles publiques alternatives du Québec (RÉPAQ), « l’école alternative, c’est une école publique, intégrée aux commissions scolaires du Québec qui relève du choix des parents à offrir à leur enfant une éducation dont la pédagogie est centrée, particulièrement, sur le développement et l’épanouissement global de l’élève. »

 

Toujours selon le directeur de l’école alternative, les futures infrastructures de la CSDC devront prévoir des classes pour ce genre d’enseignement puisque la demande est bien présente.

 

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