Centre Saint-Paul : la solution est la démolition

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Par Cynthia Martel
Centre Saint-Paul : la solution est la démolition
Le Centre Saint-Paul est situé au 270 rue Saint-Georges. (Photo : L'Express - Archives)

DÉCONTAMINATION. La Commission scolaire des Chênes (CSDC) a autorisé la démolition du Centre Saint-Paul, son ancien centre administratif propriété de Roger Dubois inc. depuis 2012. Il s’agit de la seule solution pour venir à bout de la décontamination du terrain situé sur la rue Saint-Georges.

«La firme spécialisée assignée à la décontamination n’a pas réussi à enlever tous les contaminants, surtout sous le bâtiment, malgré toutes sortes de méthodes, dont celle de pieuter le bâtiment et le traitement in situ. La meilleure façon est donc de démolir le bâtiment afin d’être en mesure d’extraire le sol», explique la directrice générale de la CSDC, France Lefebvre.

Les coûts pour la démolition sont évalués à 650 000 $.

Même si ce dernier est propriétaire de ce bâtiment, il n’a pas à assumer ces frais, au dire de Mme Lefebvre, car la CSDC s’était engagée à lui remettre un certificat de décontamination lors de l’entente d’échange de propriétés de gré à gré intervenue en 2012.

«Depuis ce temps, M. Dubois n’a pas pu utiliser le bâtiment. Il a donc subi des pertes financières ainsi que la perte de jouissance du terrain et du bâtiment», souligne-t-elle.

Ainsi, les frais de démolition (650 000 $) de même que toutes les dépenses encourues depuis l’acquisition et les pertes de jouissance et de valeur du bâtiment, lesquelles totalisent un peu plus de 1,6 million $, seront couverts par le ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur via la mesure gouvernementale reliée au passif environnement, et ce, tel que convenu entre la commission scolaire et Roger Dubois.

M. Dubois doit maintenant faire une demande de permis à la Ville de Drummondville pour pouvoir procéder à la démolition. D

Soulignons que les contaminants sont des hydrocarbures provenant de l’ancien réservoir de mazout du bâtiment.

Lors des travaux de la première décontamination, Northex, la firme embauchée, n’avait pas obtenu les résultats escomptés «pour des raisons liées à la configuration du sol et de son hydrologie», indiquait un document de la CSDC. Les coûts de cette première phase s’élevaient à 388 000 $ et avaient été assumés en totalité par le «fonds spécial pour financer les travaux de réhabilitation» du gouvernement du Québec. L’entreprise avait alors excavé un total de 389 tonnes métriques de sols.

L’écoulement, la variation et l’activité de l’eau auraient modifié la zone de contamination, ce qui avait forcé une deuxième décontamination.

En 2016, l’entreprise a creusé une tranchée à chaque extrémité du bâtiment pour y installer des stations de pompage dans le but de descendre la nappe phréatique afin d’éliminer la variation de l’eau qui affectait l’efficacité du procédé. C’est ensuite que Northex a procédé à son traitement in situ consistant à injecter un produit oxydant sous forme liquide ou gazeuse qui entrera directement en contact avec le contaminant pour aboutir à sa destruction ou à sa transformation en un composé moins ou non toxique.

«Nous sommes sûrs d’arriver à des résultats très satisfaisants avec cette deuxième décontamination», avait à l’époque indiqué à L’Express Yves Gendron, directeur du service des ressources matérielles à la CSDC.

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