«J’aurais pu tout laisser tomber, mais j’ai décidé de continuer» – David Langlois

«J’aurais pu tout laisser tomber, mais j’ai décidé de continuer» – David Langlois
Après une année remplie de défis à la suite d’un incendie majeur, David Langlois se tient debout fièrement devant son nouveau jouet, une machine à commande numérique, à l’intérieur de ses nouvelles installations. Photo - Ghyslain Bergeron (Photo : Ghyslain Bergeron)

C’était le 24 mai dernier. Un violent incendie accidentel détruisait l’Ébénisterie David Langlois de Saint-Cyrille-de-Wendover. Si David Langlois aurait pu tout laisser tomber, comme il le dit lui-même, le voilà enfin au bout du tunnel puisqu’il s’apprête à inaugurer ses nouvelles installations.

Lors de sa dernière rencontre avec L’Express, M. Langlois avait les mains noircies par la suie des décombres laissés par l’incendie. Cette fois-ci, son uniforme impeccable reflétait bien que cette mauvaise expérience était bel et bien derrière lui.

Le nouveau bâtiment, qui héberge l’ébénisterie, comptera à nouveau une superficie d’environ 836 m² (9000 pi²), mais l’intérieur a été complètement repensée.

Le nouveau bâtiment. Photo – Ghyslain Bergeron

«Mon ancien local n’était pas «friendly user». Ma porte pour la clientèle donnait sur l’atelier. La salle d’exposition était au deuxième étage. Ce n’était pas pratique, car les gens devaient monter les escaliers et parfois des gens un peu plus limités avaient de la difficulté à se rendre. En plus, ce n’était pas sécuritaire. Je gagne de l’espace, car avant je louais des espaces que j’occupe maintenant», explique l’ébéniste de 39 ans.

Tout au long de la dernière année, M. Langlois a pu compter sur l’appui de quelques compétiteurs qui ont naturellement offert leur aide au lendemain du sinistre.

«J’ai fait affaire avec trois sous-traitants. Disons que j’en ai fait de la route dans la dernière année pour aller chercher mes produits, car ils ne sont pas tous de la région. Je travaillais dans un petit local situé sur le boulevard Saint-Charles. C’est certain que j’ai ralenti un peu, mais les gens ont été compréhensifs, ils m’ont suivi et attendu. Ça, ça m’a fait vraiment chaud au cœur et j’ai été encouragé. J’aurais pu tout laisser tomber, mais j’ai décidé de continuer. Une chance, car actuellement, j’ai de l’ouvrage en masse. Je me croirais en plein mois de juin», a ajouté M. Langlois.

Une salle de montre épurée avec une douzaine d’espaces d’expositions a été aménagée.

L’espace bar de la salle de montre. Photo – Ghyslain Bergeron

De plus, une designer, Sophie Fontaine, a été embauchée afin compléter l’équipe du commerce.

«Elle a commencé en début d’année. Elle apporte une expertise et on peut maintenant offrir le service de visualisation 3D. Ça me fait drôle, car je ne suis pas habitué à déléguer. Ça faisait 10 ans que je travaillais seul. Mais en même temps, ça me laisse plus de temps pour être dans l’atelier ou proche de ma clientèle», a ajouté l’entrepreneur qui a été nommé finaliste au concours ÉLAN à la Jeune chambre de commerce de Drummondville dans les dernières semaines.

Quant à l’atelier de travail, la nouvelle configuration a permis de rentabiliser l’espace et d’améliorer l’ergonomie des plateaux de travail. Avec l’acquisition d’une nouvelle machine à commande numérique, le budget de la reconstruction a été bonifié de 250 000 $.

«Ça, c’est mon jouet! Cette machine découpe, perce, «groove» et elle est deux fois plus productive tout en conservant une excellente qualité de production. Pour le reste, les produits sont moins transportés d’une place à l’autre, ça limite donc les bris et risques d’accident. Maintenant, il ne reste que le paysagement à terminer et je pourrai enfin tourner la page pour de bon», a conclu M. Langlois.

David Langlois à l’oeuvre sur sa machine à commande numérique. Photo – Ghyslain Bergeron

L’ouverture officielle se fera le 28 avril de 10 h à 14 h au 2240, route 122, à Saint-Cyrille.

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