Un budget structurant, mais négligent pour les finances publiques

Un budget structurant, mais négligent pour les finances publiques
Nicolas Martel, président de la Chambre de commerce et d'industrie de Drummond. (Photo : Ghyslain Bergeron archives)

AFFAIRES. La conjoncture économique favorable actuelle donne assez de marge de manœuvre au gouvernement pour résorber le déficit, selon la Chambre de commerce et d’industrie de Drummond (CCID) et la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ).

Malheureusement, selon la Chambre, c’est le contraire qui a été présenté hier. L’absence de volonté de résorber le déficit maintenant rattrapera la société quand la conjoncture économique se détériorera, tôt ou tard.

«La situation économique du Canada ne doit pas permettre au gouvernement fédéral de baisser la garde sur des enjeux comme le retour à l’équilibre budgétaire, l’impact de la réforme fiscale américaine sur la compétitivité des entreprises canadiennes et l’incertitude liée aux négociations de l’ALENA», a déclaré Stéphane Forget, président-directeur général de la Fédération des chambres de commerce du Québec.

Le président de la CCID, Nicolas Martel, se joint à M. Forget pour ajouter : «par ailleurs, certaines mesures comme l’investissement important en recherche et innovation, annoncé dans le budget fédéral, constituent des gestes structurants pour l’économie canadienne et positionnent les entreprises favorablement face à la concurrence mondiale. Cet effort étendu du gouvernement fédéral, soutenu dans le temps, dénote un engagement à long terme en faveur de l’innovation».

De plus, la volonté du gouvernement du Canada de mettre en place des stratégies visant à faciliter le développement des compétences des femmes en affaires, améliorer leur accès aux capitaux et augmenter les occasions de réseautage pour elles leur permettra de contribuer davantage à l’économie canadienne.

«Quant à la réforme de la fiscalité des sociétés privées, le ministre envoie un très mauvais signal avec sa modification du traitement fiscal des placements passifs, ce qui aura un impact sur la croissance des entreprises et ne manquera pas d’affecter négativement le réflexe entrepreneurial», a affirmé Nicolas Martel.

«Le signal positif donné au projet de train à grande fréquence du corridor Toronto-Québec, par le lancement d’une étude pour sa réalisation, de même que la proposition d’investir dans le renouvellement de la flotte de locomotives et de wagons de train sont des mesures que nous avions demandées, conjointement avec la Fédération des chambres de commerce du Québec», soulignent Stéphane Forget et Nicolas Martel.

En conclusion, il est évident que ce budget ne passera pas à l’histoire. «L’économie canadienne est en pleine croissance. Est-il possible que le gouvernement ne dépense pas aux bons endroits? La question se pose», laisse entendre Nicolas Martel.

 

 

 

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