La caserne des pompiers du secteur de Saint-Nicéphore, étant fermée la nuit, présente-t-elle un risque pour les citoyens? À cette question posée par le syndicat des pompiers, le maire Alexandre Cusson répond par la négative.
L’Alliance de la Fonction publique du Canada, région du Québec (AFPC-Québec), a commenté le Schéma de couverture de risques en incendie de la MRC de Drummond, en vigueur depuis le 20 mai 2012, en pressant la Ville de Drummondville de revoir sa décision de ne pas opérer la caserne du secteur Saint-Nicéphore entre minuit et 6 h le matin. Cette décision de garder fermée cette caserne date de nombreuses années.
«Les conséquences directes de cette décision font en sorte que le temps d’intervention est doublé. La population est-elle au courant de cette conséquence importante?», questionne Magali Picard, vice-présidente exécutive régionale de l’AFPC-Québec.
Normand Pelletier, conseiller syndical de l’AFPC, ajoute : «Il existe des risques d’incendie à tout moment dans une journée, incluant la nuit. Quand nous savons qu’à toutes les minutes, le volume d’un incendie double, chaque minute compte. Devant ces faits, il est illogique de volontairement doubler le temps d’intervention».
Le maire Cusson a réagi promptement. «Nous respectons et nous évaluons continuellement le Schéma de couverture de risques en incendie de la MRC de Drummond. Ça ne met pas du tout en danger la sécurité des citoyens. Nous sommes en période de négociation, nous sommes devant le comité des différends et il n’a jamais été question de ça en négociation. Et voilà que la centrale nationale, tout d’un coup, comme pour montrer son utilité, arrive avec son spectacle. Si ce sont des gens intéressés vraiment par la sécurité des citoyens, je les invite à le faire pas seulement en période de négociation. Entretemps, ils n’ont pas démontré que c’est plus dangereux. Nos pompiers font du bon travail et répondent aux alertes à l’intérieur d’un temps donné. La réalité c’est que la centrale nationale veut plus de cotisations et donc veut de nouveaux salaires. Et si on juge une seconde qu’il y a un risque pour notre population, c’est certain qu’on va agir».
Selon le rapport du directeur général, il y a eu, en 2016, 137 interventions des pompiers de Drummondville entre minuit et 6h le matin. La Ville précise qu’entre 2010 et 2016, il y a eu en moyenne 12 appels par année provenant, la nuit, du secteur Saint-Nicéphore.
