Une médaille pour le bénévole Denis Boucher

Une médaille pour le bénévole Denis Boucher
Denis Boucher a été ému lorsqu'il a appris qu'il recevrait la médaille du lieutenant-gouverneur.

BÉNÉVOLAT. Le 29 avril prochain, le Drummondvillois Denis Boucher sera dans les honneurs en recevant la Médaille du lieutenant-gouverneur du Québec, J. Michel Doyon, à l’occasion d’une cérémonie qui se déroulera à Plessisville, où l’on soulignera son engagement remarquable dans la société.

«Denis Boucher s’est impliqué d’une façon exceptionnelle afin de venir en aide aux gens. Son dévouement que l’on peut qualifier de hors de l’ordinaire a eu sur ses bénéficiaires et sur toute la société un effet positif», soulignait dans une lettre Jean L. Grenier, celui qui a soumis la candidature du bénévole de Drummondville pour la médaille honorifique.

L’homme de 76 ans visé se dit évidemment très heureux de la belle récompense qu’il recevra. Malgré la longue liste résumant son implication sociale, l’ancien enseignant fait preuve d’une étonnante humilité. «Il me semble que j’en ai pas fait assez pour mériter cela», commente celui qui, très jeune, a placé le bénévolat au centre de ses valeurs.

«Je pense que ça m’a rendu plus humain. Je comprends les gens qui vivent de la misère. Ça m’a rendu plus prudent dans la vie», affirme M. Boucher.

Des jeunes sportifs aux démunis

Si le Drummondvillois s’exprime ainsi, c’est que depuis neuf ans, il consacre une bonne partie de son temps au Club Amitié Partage de la Paroisse St-Jean-de-Brébeuf, un organisme de dépannage et de référence pour les personnes démunies, affilié à la Saint-Vincent-de-Paul et qu’il préside depuis six ans.

Celui-ci observe plus de pauvreté qu’auparavant, à Drummondville. Surtout depuis deux ans. «Le visage de la pauvreté a changé», assure le septuagénaire.

Les gens qui demandent l’aide du Club Amitié ne sont pas forcément prestataires de l’aide sociale, mais ils ne parviennent pas à joindre les deux bouts avec leur maigre salaire, constate-t-il. Des gens qui doivent se résigner à vivre dans un taudis, il en voit souvent.

Mais bien avant de se porter au secours des démunis, Denis Boucher s’est impliqué dans diverses organisations et de différentes façons.

Alors qu’il entamait sa carrière d’enseignant au primaire, à 23 ans, il a dirigé quelque 16 équipes de hockeyeurs et 12 équipes de jeunes joueurs de baseball en collaboration avec les instructeurs et gérants bénévoles en plus d’être le secrétaire-trésorier de la Fédération québécoise de hockey. Il est resté dix ans dans le milieu du hockey, un monde qu’il aimait.

Pour les jeunes, il est ensuite devenu auteur. Il a écrit cinq romans d’aventure jeunesse ayant tous été publiés aux Éditions Pauline.

À une certaine période, il a été recherchiste et chroniqueur pour l’émission de François Bourbeau, sur les ondes télévisuelles communautaires, qui portait sur les activités paranormales. Durant dix ans.

Bien d’autres activités de bénévolat s’en sont suivi: le Club Optimiste, Centraide Centre-du-Québec, Société de généalogie de Drummondville, Réseau Plein Air Drummond. Il a aussi fondé en 2006 l’Association des Boucher d’Amérique pour laquelle, il a écrit un livre.

En plus de sa famille, Denis Boucher prend soin d’un ami handicapé, qu’il transporte d’un endroit à l’autre, selon ses besoins.

«À une certaine période de ma vie, ça été difficile et personne ne m’a aidé. C’est l’une des raisons qui me pousse à m’impliquer», indique-t-il.

Pour Denis Boucher, le bénévolat est devenu un mode de vie…qui le tient bien en vie. «Ça me garde jeune et en forme. Le jour où je vais m’asseoir, je vais devenir vieux.»

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