Piste cyclable sur Jean-De Brébeuf : les résidents ne l’acceptent pas

Piste cyclable sur Jean-De Brébeuf : les résidents ne l’acceptent pas
La« piste cyclable sur Jean-De Brébeuf.

Le projet d’aménager une piste cyclable de chaque côté du boulevard Jean-De Brébeuf ne passe pas chez les résidents du secteur qui se disent fortement dérangés par l’interdiction du stationnement dans la rue.

Au moins une demi-douzaine de citoyens, qui sont propriétaires sur le boulevard Jean-De Brébeuf, sont venus faire part de leur mécontentement au conseil municipal de Drummondville ce soir, notamment parce qu’ils n’ont pas été consultés par les autorités municipales. Ils ont demandé respectueusement aux élus de revoir leur décision.

Daniel Laterreur est l’un de ceux qui ont mentionné que la disparition du droit de stationner dans la rue obligera des membres de sa famille d’aller stationner leurs véhicules sur le terrain de l’aréna Yvan-Cournoyer, étant donné qu’il n’y a pas assez d’espace dans sa propre cour. Daniel Farley, Johanne Grenier, Marie-Claude Beaudoin et Rita Côté ont également présenté des arguments allant contre le projet de la Ville.

«Vous mettez beaucoup de gens dans une position désagréable, trouvez une meilleure idée», a résumé Marie-Claude Beaudoin.

Sur une distance de 900 mètres, entre le boulevard Lemire et l’école secondaire La Poudrière, il y aura interdiction de stationner de chaque côté du boulevard Jean-De Brébeuf.

Le conseiller John Husk a mis en perspective que c’est avant tout une question de sécurité. «Le boulevard n’est pas sécuritaire actuellement. Il manque un demi-mètre de chaque côté pour permettre à deux véhicules de passer en même temps sans risquer d’accrocher un miroir d’une voiture qui est stationnée le long de la rue. Avec le comité de circulation, qui comprend des représentants de la Sûreté du Québec, de l’ingénierie et des travaux publics, nous avons étudié tous les scénarios et il n’y en a qu’un seul qui permet de régler ce problème qui perdure depuis 30 ans. On ne peut pas tolérer ça, il faut prendre des mesures», a-t-il expliqué.

«Il faut reconnaître que les gens sont moins préoccupés par la sécurité de la collectivité que par l’interdiction de stationner dans la rue», a souligné le maire Alexandre Cusson. «Les gens sont venus nous en parler ce soir. Ils ont déposé une pétition et on va voir leurs demandes. C’est certain que nous sommes préoccupés. On a pris une décision pour l’ensemble de la ville. Partout où on a passé une piste cyclable dans leur secteur, devant leur porte, ils n’aiment pas ça. On en veut des pistes cyclables mais pas devant chez nous. On verra les nouveaux arguments qu’ils nous ont soumis, via leur pétition, mais jusqu’à maintenant ces arguments n’étaient pas de nature à réviser cette décision», a-t-il ajouté en mêlée de presse au terme de l’assemblée.

Partager cet article