L’importance des pompiers volontaires

L’importance des pompiers volontaires
Stéphane Sirois

POMPIER. Lorsqu’un incendie survient, ce sont des dizaines de pompiers qui se précipitent vers les lieux du sinistre. De ce nombre, quelques-uns quittent leur emploi, en plein quart de travail, pour aller combattre les flammes. S’ils peuvent le faire, c’est grâce à la compréhension et la confiance des directeurs d’entreprises qui permettent aux sapeurs de vivre leur passion.

Pompier depuis 1996 à Saint-Nicéphore, maintenant annexé à Drummondville, Stéphane Sirois exerce cette passion à temps partiel. Son emploi principal étant responsable de l’expédition chez Génératrice Drummond, située à Saint-Germain-de-Grantham, il lui arrive parfois de quitter les lieux de son travail pour venir en aide à ses collègues.

«Quand je suis arrivé ici en 2010, je ne pouvais pas sortir sur les appels. Mais, avec des discussions et une bonne compréhension de l’employeur, on a pu établir un plan de travail qui me permet d’intervenir sur les incendies quand c’est nécessaire», a expliqué M. Sirois.

Pour son patron, Martin Popik, directeur de production, tout est une question de confiance. «Les tâches que doit exécuter Stéphane sont planifiables et j’ai confiance en son jugement. S’il sait que le travail ne pourra être fait à temps, il ne partira pas. Il y a aussi toute une éducation à faire auprès des autres employés qui peuvent juger la situation. Il ne quitte pas pour un congé, il va au secours de gens en détresse», a-t-il exprimé.

Quand il doit partir, M. Sirois n’est pas rémunéré et s’assure de reprendre le temps perdu. «Je fais tout pour que ça n’affecte pas mon travail. Si je dois entrer au travail plus tôt ou terminer plus tard, je le fais», a commenté M. Sirois qui cumule 21 ans d’expérience dans le domaine des services incendies.

Génératrice Drummond emploie un autre pompier qui est régulièrement appelé sur des appels avec le Service incendie de Saint-Germain-de-Grantham.

Une implication importante pour les villages

À Saint-Germain-de-Grantham, ce sont 20 personnes qui sont inscrites comme pompier à temps partiel dans cette municipalité d’environ 5000 âmes et d’une superficie de 87 kilomètres carrés. Parmi ceux-ci, Mario Vaillancourt et Denis Laforce quittent parfois leur travail chez Structures BRL de Drummondville pour répondre à différents appels d’urgence.

«Ça ne nous a jamais mis dans le trouble de les laisser aller. Notre équipe dans l’usine nous permet de pallier au manque quand un des gars quitte son poste», a mentionné Yan Traversy, contrôleur chez Structures BRL.

Mario Vaillancourt est pompier depuis 2001 à Saint-Germain et à l’emploi de la compagnie depuis plus de 20 ans à l’expédition. «Comme je suis chef opérateur sur le camion-citerne, mon directeur Gilles (Pinard) aime bien quand je suis là, mais ça pourrait arriver que je ne puisse pas y aller. Quand je quitte, je m’assure que le travail sera fait et je viens travailler parfois le samedi afin de reprendre le temps perdu», a-t-il déclaré.

Même son de cloche pour Denis Laforce, opérateur de pompe. «Être pompier, c’est une passion depuis 35 ans. C’est parfois exigeant de faire les deux, mais on aime ça», a-t-il ajouté.

Pour le directeur du Service incendie de Saint-Germain, Gilles Pinard, les pompiers volontaires sont le cœur de la brigade. «C’est essentiel à une municipalité. On s’ajuste aux besoins des hommes et on n’abuse pas. Quand on peut libérer des gars en fin d’intervention afin qu’ils retournent au travail, on le fait», a expliqué M. Pinard.

Exigences de formation

Pour occuper un emploi dans une ville de moins de 200 000 habitants, le Règlement sur la formation exige que le candidat détienne une certification décernée par l’École nationale des pompiers du Québec (ENPQ). Les programmes de l’ENPQ permettent d’exercer le métier de pompier en fonction du bassin de population des régions du Québec, soit : moins de 5000 à moins de 25 000 habitants (Pompier I) ou de 25 000 à 200 000 habitants (Pompier II).

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