Pour une rare fois, les météorologues ne se seront pas trompés d’un seul degré dans leurs prévisions. Le mercure a grimpé jusqu’à 13 degrés celsius, en ce beau samedi presque printanier, ce qui a attiré un important flux de marcheurs au centre-ville de Drummondville.
Chaque année, le même phénomène se reproduit. Dès que le climat s’adoucit et se donne des airs de printemps, les gens se précipitent dehors. Que voulez-vous? L’hibernation forcée ne plait guère à tous..
Toujours est-il que bon nombre de Drummondvillois sont allés se dégourdir les jambes en dévalant les rues Lindsay et Hériot, les principales artères au cœur de la capitale québécoise de la poutine.
Diane Bergeron et sa sœur Denise ont profité de ce doux samedi pour aller découvrir de nouveaux commerces. Enfin, pour voir s’il y en avait de nouveaux. Sur la rue Lindsay, elles se sont arrêtées au Presse Café pour le thé. Elles ne connaissaient pas l’endroit et s’il y avait eu des terrasses ouvertes sur leur chemin, elles s’y seraient assises pour recevoir les doux rayons du soleil furtif.
«Cette belle température en plein février, c’est un cadeau du ciel. Et on le prend avec plaisir», s’est spontanément exclamée Diane Bergeron, une cinquantenaire au pas de marche bien décidé.
Elles n’étaient pas les seules à avoir envie de s’asseoir à une terrasse. D’autres marcheurs étaient de son avis, mais aucune terrasse ne verra ses tables et chaises installées avant plusieurs semaines.
Il faut savoir que le centre-ville compte pas moins de 40 terrasses aménagées sur les rues Hériot, Lindsay, Marchand, Brock ainsi que sur le boulevard Saint-Joseph, selon le recensement de 2016 de Commerce Drummond.
Le bonheur des uns, le malheur des autres
Les amateurs de patinage ont dû ranger leurs patins, au moins pour ce week-end. Ils devront patienter jusqu’au prochain week-end où le froid reprendra sa place. On prédit cette fois des températures plus froides, soit de -5 et -8 degrés celsius, entre mercredi et samedi.
À défaut d’y patiner, les marcheurs se sont pointés nombreux autour du parc Woodyatt, seuls, en couple ou en familles.
C’est la semaine de relâche qui commence, aussi certains parents se décourageaient de voir cette soudaine fonte de neige et des glaces. Ils souhaitent presque le retour du froid, question de s’adonner aux «joies de l’hiver» extérieures avec la marmaille.
Stéphane Thibault, qui est père de trois enfants de niveau primaire, avait prévu d’initier ses bambins au ski de fond. L’expérience devra attendre encore.
Il n’était pas venu marcher au centre-ville depuis au moins cinq ans. Il l’a redécouvert. «Si le sol gèle suffisamment durant la semaine, on viendra patiner au parc Woodyatt», assure-t-il.
