«Quand on sera propriétaire de la Forêt Drummond…»

«Quand on sera propriétaire de la Forêt Drummond…»
André Béliveau

Une vision globale du développement touristique régional est intimement liée à la vente de la Forêt Drummond par Hydro-Québec aux autorités régionales, un processus qui progresse lentement.

Depuis que la société d’État a annoncé en octobre 2014 son intention de vendre une portion de 19 km carrés de la Forêt Drummond, s»étendant sur trois municipalités (Drummondville, Saint-Majorique et Saint-Bonaventure), de part et d’autre de la rivière Saint-François, les discussions progressent, mais il n’est toujours pas possible d’entrevoir une quelconque finalité au bout de ces négociations.

«Quand on sera propriétaire de la Forêt Drummond, on pourra concrétiser notre vision globale que nous aurons définie en fonction des projets que nous voudrons réaliser», a mis en contexte Alexandre Cusson, maire de Drummondville, et porte-parole du comité régional de discussions avec Hydro-Québec.

Selon lui, l’une des difficultés rencontrées dans les négociations est dû au fait qu’une centaine de lots, répartis dans trois municipalités, sont en jeu. «Les budgets sont différents dans ces municipalités. Par exemple, pour Saint-Majorique, le prix d’achat de la portion comprise sur son territoire équivaut à une dépense de l’ordre de 350 millions $ pour Drummondville. On peut comprendre, dans ces circonstances, que le projet avance lentement, d’autant plus qu’Hydro-Québec a des normes et des procédures à respecter. Mais, au moins, on peut se dire que la Forêt Drummond demeure accessible», a-t-il fait remarquer, ajoutant qu’il n’y a plus de date limite pour arriver à une entente.

Chez Hydro-Québec, le son de cloche est le même. «Les discussions progressent. Trois municipalités sont impliquées et les négociations sont complexes», nous a dit la porte-parole Annie Beaudoin.

@ST:L’Avenir des berges
@R:En attendant, Réseaux Plein Air Drummond (RPAD) poursuit son évaluation de la situation concernant l’avenir des berges de la rivière Saint-François, qui est lié au statut de la Forêt Drummond.

L’organisme dit considérer que l’avenir des berges doit être perçu comme un grand projet à réaliser en quatre phases : 1-Promenade des Voltigeurs (2,3 km); 2-Parc des Voltigeurs; 3-Piste cyclable riveraine entre le Parc des Voltigeurs et Saint-Joachim (9,9 km); et 4-Passerelle piétonne d’environ 500 mètres à Saint-Joachim, créant ainsi une boucle de 30 km avec la Route verte.

«Une fois complétée, la Promenade des Voltigeurs s’étendra sur 2,3 km. Si l’on ajoute une promenade riveraine jusqu’au secteur St-Joachim (Forêt Drummond) on ajoute 9,9 km pour un total d’environ 12 km, exactement dans la même catégorie que les plus grands succès au Québec tels : le Parcours des Anses de Lévis (15 km), la Promenade Samuel de Champlain (4,3 km faisant partie du Corridor du Littoral long de 48 km) et la Piste du Canal Lachine (14,5 km)», donne à entendre André Béliveau, président de RPAD.

Précisons que la Forêt Drummond est bien plus grande que les 1900 hectares dont veut se départir Hydro-Québec. En fait, elle comprend 2835 hectares dont 548 sont du domaine privé. La partie appartenant présentement à Hydro-Québec est égale à 72 % de sa superficie (2053 hectares) et une autre partie, soit 28 % du territoire, est la propriété du ministère Forêt, Faune et Parcs (anciennement les Richesses naturelles), représentant une superficie de 543 hectares. À cela s’ajoute le secteur de La Plaine, propriété de la municipalité de Saint-Majorique, équivalent à 235 hectares.

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