André Komlosy garde un œil sur la politique municipale

André Komlosy garde un œil sur la politique municipale
André Komlosy

André Komlosy a amorcé une réflexion qui pourrait le conduire à se lancer dans l’arène de la politique municipale. Il entend toutefois terminer son terme de président sortant à la Chambre de commerce et d’industrie de Drummond avant de prendre une décision finale, soit quelque part en mai ou juin.

Se laissera-t-il tenter par une lutte à la mairie, face à Alexandre Cusson qui a déjà confirmé qu’il briguera un deuxième mandat, ou par une campagne pour le faire élire comme conseiller municipal? Il habite le secteur Saint-Charles. Cette question fait aussi partie de la réflexion, selon ce qu’il a confié au journal L’Express lors d’une rencontre ce matin.

Celui qui connait bien la préparation politique pour avoir été candidat conservateur aux élections fédérales en 2008 a eu des discussions avec des proches et des amis durant la période des Fêtes et il n’ignore pas que sa famille, sa femme Christine et ses deux enfants de 17 et 20 ans, auront un gros mot à dire dans la suite des choses. Le travail qui l’occupe au sein de son cabinet conseil et de communications stratégiques ainsi que le contexte actuel seront d’autres éléments qui joueront dans son analyse.

«Je sais qu’il y a du temps de qualité à consacrer lorsque l’on est élu conseiller municipal et cela doit être considéré en lien avec ton travail. Je trouve sain qu’un élu ait aussi un emploi et qu’il ne soit pas à la merci des travaux supplémentaires qui apportent des extras de rémunération. Un conseiller est indépendant et doit agir comme tel en tout temps, y compris dans ses prises de décision pour le bien être de la collectivité», fait-il valoir.

Si André Komlosy est de toute évidence intéressé par la chose publique, c’est qu’il a des questionnements à différents niveaux. Il voit mal par exemple qu’un élu soit impliqué dans les opérations d’un organisme, comme par exemple à titre de membre d’un conseil d’administration. «Le travail d’un élu est de garder le contrôle des investissements de la Ville et d’avoir une surveillance de ses organismes. Le conseil municipal peut définir des orientations mais n’a pas à participer aux opérations. Tout comme le maire ou un élu n’ont pas à siéger sur les comités d’embauche, sauf s’il peut s’agir d’engager un directeur-général. Sinon, ça laisse de la place pour le favoritisme, même si ce n’est qu’en apparence».

Le politicien qui sommeille en lui n’est pas loin de son désir de voir s’élever des débats sur la place publique, au lieu de les limiter aux discussions en ateliers qui précèdent chacune des assemblées municipales. «Si je décide de foncer et si je suis élu, je n’appliquerai jamais la nouvelle politique de communication de la Ville. Un conseiller doit pouvoir s’exprimer en tout temps sur tout sujet sans avoir à demander la permission à quiconque. C’est sûr que ça contribuera parfois à lancer un débat public et c’est tant mieux. À titre d’exemple, on a mettre des millions de dollars sur la rénovation du Centre Marcel-Dionne, ce qui est bien, voire nécessaire. Mais doit-on ajouter d’autres millions pour son agrandissement? Ne serait-il pas plus pertinent d’investir ces millions de dollars pour une ou deux glaces supplémentaires ailleurs en ville, là où la communauté a un vrai besoin? Moi j’aimerais entendre les Drummondvillois et les conseillers sur cette question-là».

André Komlosy n’est pas peu fier du titre de bénévole de l’année que lui a attribué la Fédération des chambres de commerce du Québec, en soulignant que le récipiendaire «est reconnu dans sa communauté pour sa grande capacité à mobiliser les acteurs du milieu sur des enjeux et des dossiers, notamment le développement économique local et régional».

À lire aussi : «On aurait dû avoir un congé de taxes en 2017»

Partager cet article