Tous pour le Centre Philou

Tous pour le Centre Philou
Victoria pose fièrement avec son papa Frédéric Grant

COLLABORATION. Toujours en quête de nouveaux projets et parce qu’il endosse depuis fort longtemps cette cause, L’Avenirois Alain Labonté a tout mis en œuvre, avec une volonté collective de gens qui l’entourent, pour concrétiser un troisième opus au profit du Centre Philou de Montréal, dont la mission est d’offrir des services spécialisés aux enfants polyhandicapés entre 0 et 15 ans.

Doux moments pour Philou survient à point nommé puisque le Centre Philou est présentement en campagne de financement pour récolter 5,5 M$.

«Avec cet argent, le Centre déménagera afin de doubler ses services et répondre à une demande sans cesse grandissante. De plus, la clientèle des enfants âgés de 15 à 21 ans sera maintenant admise à la majorité des programmes. J’ai donc cru qu’un 3e album aiderait à faire connaître le Centre Philou, ce lieu si essentiel, à un plus grand nombre», affirme Alain Labonté.

Plusieurs artistes québécois se sont regroupés pour composer et/ou interpréter plus d’une douzaine de pièces instrumentales, à commencer par M. Labonté qui a écrit, entre autres, la pièce Une vie entière. On y retrouve également François Bourassa, Taurey Butler, Isabelle Cyr, Lorraine  Desmarais, Coral Egan, Oliver Jones, Florence K, Julie Lamontagne, Stephan Moccio, Michel Montreuil, Karl Pépin, Benoît Sarrasin, Wonny Song et Mattew Yip. Il est à souligner que tous ces artistes ont participé bénévolement à ce projet.

Rappelons que les deux premiers albums, également initiés par M. Labonté, Berceuses pour Philou (2008) et Par amour pour Philou (2013) ont été encensés par la critique et se sont démarqués en remportant chacun le Félix de l’année «Album Instrumental».

Financé à 95 % par des fonds privés, le Centre Philou a besoin du soutien de la communauté pour poursuivre et même, pouvoir élargir sa mission. Doux moments pour Philou est un beau cadeau de Noël à offrir, au dire de M. Labonté, mais il en est un aussi aux parents des enfants fréquentant ce lieu. Les Drummondvillois Amélie Corneault et Frédéric Grant peuvent d’ailleurs en témoigner. Parents de la petite Victoria atteinte de paralysie cérébrale sévère, ils affirment que le Centre Philou a été leur plus belle découverte. Ils étaient loin de se douter, il y a trois ans et demi, lorsque l’auteure de ces lignes les a rencontrés pour la première fois, à quel point les services pouvaient être bénéfiques. Parce que des progrès, Victoria en a fait depuis. 

«Elle progresse au-delà de nos attentes et celles des professionnels, indique fièrement la maman. Il faut dire que son cerveau est gravement atteint, donc les diagnostics étaient très vagues. Qu’elle soit capable de communiquer en pointant, en faisant quelques signes et même, en disant quelques mots et qu’elle puisse marche avec sa marchette, c’est exceptionnel!»

En trois ans, Victoria, la petite fonceuse, a bénéficié de trois périodes de 12 semaines au Centre Philou. Les séances lui ont aussi permis de développer sa motricité et ses capacités sensorielles.

«Elle est capable de dessiner, non pas comme un enfant de six ans, c’est certain, mais elle peut faire des traits de couleurs. Avant, elle tenait son crayon comme un bâton de baseball, maintenant, elle le met entre ses doigts. Aussi, elle a maintenant moins peur des sons. Bref, à chaque séance, il y avait une progression en flèche», observe Mme Corneault, pendant que sa fille crayonne.

À l’époque, elle avait confié : «Les intervenantes qui y travaillent font preuve de professionnalisme et sont tellement lumineuses. Nous avons été mis rapidement en confiance, ce qui est important, car il ne faut pas oublier que lorsqu’on fait appel à ce type de service, on confie à des étrangers ce que l’on a de plus précieux. Nous constatons que Victoria est bien là-bas lorsqu’on voit son sourire.» Son discours n’a pas changé depuis. Elle veut d’ailleurs souligner que ce service est «nécessaire» aux familles concernées.

«L’évolution de Victoria ne serait pas la même, c’est sûr. Le Centre Philou est la chose la plus perceptible et la plus bénéfique», admet-elle, sous l’acquiescement de M. Grant.

Victoria ne s’est pas rendue au Centre Philou depuis qu’elle est à l’école, par manque de temps, évidemment. Selon ses parents, son intégration s’est bien passée et elle évolue et épate les gens autour d’elle quotidiennement.

«Détermination et persévérance la caractérisent», lancent les fiers parents.

Soulignons en terminant que la Victoria et sa maman se feront un plaisir de rencontrer la population ce samedi de 13 h à 15 h au Renaud-Bray des Promenades Drummondville alors que se tiendra une séance de signature pour Doux moments pour Philou.

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