Le décès d’une personne âgée en résidence entraîne des recommandations

Le décès d’une personne âgée en résidence entraîne des recommandations
Le coroner Yvon Garneau s'est penché sur le décès de Lucille Dupuis.

La mise en place d’une procédure de communication avec le responsable du programme «Soutien aux personnes en perte d’autonomie» du CIUSSS est recommandé aux Résidences Pelletier par le coroner Yvon Garneau suivant le décès de Lucille Dupuis.

Dans un rapport daté du 5 novembre dernier, le coroner conclut que Mme Dupuis est décédée le 11 mai 2016 à la suite d’une chute dans son bain, survenue deux jours plus tôt.

Voyant qu’elle ne se présentait pas à salle à manger où elle se rendait à 6 heures à chaque matin à l’aide de son déambulateur, une préposée s’est rendue à sa chambre pour découvrir que la résidente de 86 ans était immobile dans son bain mais consciente. Elle a été transportée à l’Hôpital Sainte-Croix où des soins de confort lui ont été donnés.

Lucille Dupuis était considérée comme autonome. Aucun accessoire de sécurité n’était installé dans sa salle de bain, plus précisément entre la toilette et le bain. Une première chute, survenue le 27 mars 2016, avait nécessité une hospitalisation de cinq jours. Une diminution de son autonomie a été remarquée par le personnel de l’établissement, mais aucune évaluation gériatrique, de faire observer le coroner, n’a eu lieu et ne pouvait donc indiquer une orientation différente d’institution telle un CHSLD (Centre hospitalier de soins de longue durée).

Après en avoir discuté avec son médecin traitant, Yvon Garneau dit avoir appris que «tous les médicaments qu’elle prenait dont celui pour la démence ont les étourdissements dans leurs effets secondaires sauf pour le supplément de potassium.

Après avoir rappelé que, selon Santé Canada, 20 % des décès résultant de blessures sont liés à une chute et que la prévention est primordiale dans ce domaine considérant qu’un aîné sur trois est victime de chute au Canada, le coroner recommande aux Résidences Pelletier (Centre d’hébergement Saint-Joseph) de mettre en place une procédure de communication avec le responsable du programme «Soutien aux personnes en perte d’autonomie» (SAPA) du CIUSSS-MCQ dans le but de déterminer si une évaluation du risque de chute de ses résidents s’avère nécessaire.

Il recommande aussi d’installer un accoudoir, aussi appelé manchette, dans chaque salle de bain de ses bénéficiaires où un de ses résidents présente un risque de chute.

Il s’agit d’un décès accidentel.

 

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