Choix d’œuvres d’art: rigueur nécessaire pour éviter le favoritisme

Choix d’œuvres d’art: rigueur nécessaire pour éviter le favoritisme

La sélection d’œuvres d’art qui seront installées dans un futur édifice municipal suit un processus très rigoureux, selon la conseillère Annick Bellavance, laquelle rejette l’idée d’un quelconque favoritisme de l’administration municipale.

Responsable des dossiers liés à la culture, Mme Bellavance a fait partie du comité s’étant récemment penché sur les œuvres proposées par près d’une quarantaine d’artistes, à la suite de l’appel d’offres public lancé afin de choisir l’œuvre qui personnalisera la future bibliothèque municipale de Drummondville. Présentement en construction, le nouvel édifice sera inauguré au printemps 2017 et remplacera l’actuel bâtiment de la rue des Écoles.

Tenue à la confidentialité, Mme Bellavance n’a dévoilé le nom des cinq autres membres du jury et des artistes ayant envoyé leur portfolio. Cependant, elle assure qu’il s’agit d’une démarche rigoureuse.

La conseillère affirme que la composition même du comité ne relève pas du hasard. «Ces gens sont nommés par le ministère de la Culture», dit-elle. Elle-même y a été déléguée pour représenter la Ville et les usagers.

Longue analyse

Le processus de sélection a suivi plusieurs étapes. La somme allouée pour l’œuvre ayant été choisie en bout de ligne devait correspondre à 1% du budget adopté pour la construction. Une enveloppe de 112 000 $ a donc été réservée pour l’achat de l’œuvre.

«Ce n’est pas la Ville qui décide du budget, mais c’est la Ville qui paie», spécifie Mme Bellavance. Et c’est le ministère de la Culture qui mène le jeu, indique celle-ci. «Tout se passe à huis clos et on n’a pas le droit de prendre des notes.»

Le comité a d’abord examiné la trentaine de portfolios d’où quatre noms ont été retenus dont celui d’un artiste local. Ces derniers ont été informés qu’ils devaient envoyer une maquette de l’œuvre qu’ils projetaient réaliser pour la future bibliothèque. Les membres du comité devaient finalement s’entendre sur le choix d’un seul artiste.

Les artistes participant à l’appel d’offres devaient préalablement avoir leur nom inscrit à la banque d’artistes du Ministère.

Mme Bellavance croit qu’une telle démarche est nécessaire. «Les villes sont assujetties à certaines lois pour plus de rigueur et d’objectivité. C’est une question de transparence et une façon d’éviter le favoritisme», indique-t-elle, en rappelant les scandales des dernières années dans le milieu municipal.

«Est-ce qu’on s’entend pour dire que la sélection d’œuvres d’art, c’est très subjectif. L’appréciation, c’est bien personnel. Et ce n’est pas juste une question de goût, mais d’intégration au bâtiment. Je pense que la nouvelle œuvre d’art de la bibliothèque va faire parler. Elle est contemporaine. Et c’est ça le but pour l’art, de faire parler», commente la conseillère municipale.

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