Des pompiers adéquatement formés pour intervenir en hauteur

Des pompiers adéquatement formés pour intervenir en hauteur
Voir des pompiers en pleine action reste toujours fascinant

Sous peu, les pompiers du Service de sécurité incendie de Drummondville seront prêts à intervenir lors d’éventuels incendies pouvant toucher un édifice en hauteur. Leur formation très spécifique a donné lieu à quatre simulations sur le terrain comme celle s’étant déroulée samedi matin à l’entreprise Cargill devant témoins.

Bon nombre d’employés avaient accepté l’invitation de l’entreprise canadienne Cargill, leur employeur,  – certains même de Québec et de Montréal – pour venir assister seul ou en famille à un exercice de simulation d’une situation qui n’arrive pas tous les jours, mais qui demeure possible.

Les familles ont ainsi pu voir en direct, rue Labonté, une intervention telle qu’elle doit se dérouler sur le terrain. Fascinés de voir des pompiers en pleine action,  les enfants étaient attentifs à leur moindre geste.

Sécurité des employés

Le directeur de l’usine, François Palassio, avait accepté d’emblée à ce que la simulation se tienne dans ses locaux. Il avait d’ailleurs jumelé l’événement avec la Journée de la faim qu’il a soulignée en servant un repas chaud à tout le monde.

Vingt de ses employés s’étaient volontairement joints à l’organisation de l’exercice afin d’apprendre ce qu’il faut faire en cas d’évacuation dans l’usine.

La porte-voix de Cargill, Louise Gandey, assure que la sécurité n’est pas un élément vide de sens pour l’entreprise, qui embauche 8000 travailleurs actuellement dans ses 15 usines établies dans le pays.

«On investit beaucoup dans la sécurité des employés. Nous avons eu moins de 1% d’accidents à travers le Canada, cette année. Nous espérons atteindre le zéro accident», a laissé savoir Mme Gandey.

Formation spécifique

Loin de la réalité des grands centres urbains garnis de multiples gratte-ciel,  Drummondville compte toutefois deux édifices élevés. Celui du Centrexpo Cogeco Drummondville récemment construit puis celui de Cargill.

Intervenir dans un établissement composé de plusieurs étages n’est certes pas comme éteindre le feu d’une maison. Il fallait donc que les pompiers sachent quoi faire.

Sans de préalables explications précises, les pompiers devaient arriver sur les lieux et appliquer un plan d’intervention rapidement décidé par leur chef d‘équipe puis agir en vitesse, évidemment.

Samedi, leur défi était de sortir un individu coincé à l’un des étages du haut, alors que le bâtiment était aux prises avec un bris mécanique pouvant mal tourner.

L’exercice visait donc à préparer les pompiers du Service d’incendie de Drummondville à intervenir dans un type de lieu particulier, à connaître les mesures spécifiques à appliquer et à prendre au besoin les commandes d’une équipe et d’un plan d’intervention.

Qu’est-ce que ce type d’intervention exige des pompiers ? «Ça prend un plan méthodique, des séquences de travail rigoureuses et standards», assure le lieutenant Patrick Laterreur.

En quoi une intervention en hauteur est-elle si différente d’un autre type de bâtiment ?  Il faut préciser que les pompiers ont du se rendre en haut par l’intérieur, de sorte que leur chef d’équipe ne voyait pas ses hommes.

«Ça prend beaucoup d’efforts physiques, car parfois l’espace est restreint et on ne voit  rien. Ça prend une excellente coordination entre les intervenants à l’intérieur et le poste de commandement dans le but de diminuer les imprévus et les accidents», ajoute le lieutenant Laterreur.

Une fois les quatre exercices de simulations terminés, les 80 pompiers du Service de sécurité incendie de Drummondville seront prêts à intervenir.

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