SANTÉ. Le CIUSSS MCQ veut se faire rassurant quant au déploiement du projet OPTILAB en affirmant qu’aucune fermeture de laboratoire n’est à prévoir et qu’il n’y aura aucun impact pour la population.
Le laboratoire du Centre hospitalier affilié universitaire régional à Trois-Rivières (CHAUR), qui a été identifié comme l’un des 11 laboratoires serveur du Québec, sera appelé à effectuer un certain nombre d’analyses de laboratoire qui étaient auparavant réalisées dans les autres laboratoires de la Mauricie et au Centre-du-Québec.
«La création d’une masse critique sous un même toit et l’adaptation à l’évolution des technologies de robotisation et d’automatisation permettra de mieux répondre aux besoins actuels et futurs de la population et des cliniciens, notamment par une utilisation maximisée des ressources humaines, financières, technologiques et informationnelles», informe-t-on par voie de communiqué.
Aucune fermeture de laboratoire
Malgré cette réorganisation, les autres laboratoires de la région continueront d’effectuer les analyses pour lesquels un suivi clinique rapide est nécessaire et celles dont l’intégrité des échantillons pourrait être compromise lors d’un transfert vers le laboratoire serveur, est-il expliqué. Ainsi, aucune fermeture de laboratoire n’est à prévoir dans les hôpitaux et urgences mineures.
«Nous sommes à établir le nombre d’analyses qui se feront à Drummondville et lesquelles seront rapatriées à Trois-Rivières», indique Gilles Hudon, directeur des services multidisciplinaires au CIUSSS MCQ.
Aucun impact pour la population
De surcroît, M. Hudon assure que «tout sera mis en œuvre afin qu’il n’y ait aucun compromis à l’accessibilité, à la qualité et à la sécurité des analyses et que les délais de transmission des résultats soient maintenus selon les standards convenus».
«Nous allons agir de façon responsable et tout au long du processus, nous serons transparents», soutient-il avec conviction.
De plus, les prélèvements se feront toujours aux mêmes endroits. Ce sont donc les échantillons qui seront transférés et non pas les usagers. À ce sujet, le transport déjà existant sera optimisé afin de répondre au volume des échantillons qui seront dorénavant analysés à Trois-Rivières et de rehausser la productivité des laboratoires. Un gain de sécurité sera aussi observable grâce à la traçabilité des échantillons qui sera implantée.
Ressources humaines
Par ailleurs, le CIUSSS prévoit économiser avec l’implantation de ce projet environ 1 M$ par année puisqu’une réduction d’une vingtaine d’équivalents temps complet (ETC) sur une période de deux à cinq ans est anticipée.
«À ce stade-ci, il est toutefois prématuré de dire un montant juste. Il faut aussi penser que nous aurons à changer des équipements adaptés à la quantité d’analyses traitées dans chacun des laboratoires, ce qui se traduira certainement par des économies là aussi, mais nous ne pourrons pas procéder avant l’échéance des contrats de service», précise M. Hudon.
Ainsi, pour faire face à l’abolition des postes, les stratégies suivantes seront privilégiées : attrition avec les départs à la retraite; abolition de postes vacants, réduction des surcroîts de travail et du temps supplémentaire et relocalisation de ressources.
À l’heure actuelle, certains éléments restent à définir au plan de gestion de la main-d’œuvre puisque celui-ci sera conditionné par les travaux en cours des cliniciens. Le CIUSSS souligne que la démarche Optilab s’actualisera dans le respect des ressources humaines.
Particularité régionale
Bien que le projet Optilab vienne tout juste d’être officiellement déployé, divers travaux préalables ont déjà été réalisés dans la région. De fait, contrairement à la grande majorité des autres laboratoires serveur de la province, le territoire desservi par celui du centre serveur de Trois-Rivières correspond exactement au territoire du CIUSSS MCQ.
«Il a donc été possible de rapidement implanter un système d’information de laboratoire unique, d’établir la structure de gouvernance et d’unifier le budget», est-il indiqué en guise de conclusion.
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