Dans le contexte que plus de 250 municipalités au Québec subventionnent les couches lavables et que de plus en plus de familles songent à faire ce choix écologique, une maman drummondvilloise a lancé une pétition afin que la Ville offre un tel programme de soutien.
Maman d’une petite fille de deux ans, Mélissa Desmarais a décidé de se tourner vers les couches lavables pour ses nombreux avantages. Avant de faire son choix, elle a longuement réfléchi sur la question de l’entretien, mais surtout, sur le côté monétaire.
«Pour un kit de départ, soit environ 24 couches, il faut débourser environ 500 $, selon la qualité. Considérant qu’il en coûte entre 2500 $ à 3000 $ pour des couches jetables pour un enfant jusqu’à l’âge de propreté, il n’y a aucun doute qu’il y a une économie et surtout si on pense que des couches lavables peuvent être bonnes pour plusieurs enfants. Mais plusieurs personnes n’ont pas les 500 $ nécessaires au départ. Une subvention pourrait donc inciter plus de familles à s’en procurer», expose-t-elle.
À Saint-Cyrille-de-Wendover et Sainte-Clotilde-de-Horton, on rembourse un montant de 250 $ par enfant, indique la jeune femme.
«Je trouve ça plate qu’encore à Drummondville on n’a rien et que des municipalités voisines offrent un bon montant», déplore-t-elle.
Elle propose à la Ville de Drummondville un montant similaire. Selon elle, cette forme de soutien n’engendrerait pas nécessairement de coût supplémentaire à la municipalité.
«Chaque tonne de déchets qui va à l’enfouissement représente des frais. Si plusieurs familles se procurent des couches lavables, on va détourner plusieurs couches du dépotoir», estime-t-elle, en rappelant qu’au Québec, nous disposons d’environ 600 millions de couches jetables par année et que chacune d’entre elles prend entre 200 et 500 ans pour se décomposer partiellement.
À ce jour, la pétition a récolté plus de 60 signatures. On peut aller la signer en se rendant à cette adresse : www.petitions24.com/subvention_pour_les_couches_lavables_drummondville
La Ville fermée à l’idée
Du côté de la Ville de Drummondville, le directeur du cabinet du maire, Mathieu Audet, a fait savoir que les élus, bien que sensibles à la cause écologique, ne souhaitent pas y aller de l’avant avec ce programme de subvention.
«C’est notre décision pour l’instant, mais on continue de surveiller comment le phénomène évolue et ce qui se fait ailleurs. On est tout de même conscient du coût élevé et on demeure à l’écoute, mais pour le moment, les familles devront budgéter cette dépense si elles font ce choix.»
